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Dissertation littéraire, Madame Bovary

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Par   •  7 Mai 2018  •  Dissertation  •  2 379 Mots (10 Pages)  •  7 732 Vues

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Dissertation littéraire

« D’où venait donc cette insuffisance de la vie, cette pourriture instantanée des choses où elle s’appuyait ? […] Chaque sourire cachait un bâillement d’ennui, chaque joie une malédiction, tout plaisir son dégoût et les meilleurs baisers ne vous laissaient sur la lèvre qu’une irréalisable envie d’une volupté plus haute […]. » (III,6)

Madame Bovary est roman écrit par Gustave Flaubert, qui est un écrivain Français né à Rouen en 1821 et mort à Croisset en 1880. Il fut connu grâce à ce livre, qui lui-même le décrit comme un roman sur rien et dit également que «  je suis convaincu d’ailleurs que tout est affaire de style, ou plutôt de tournure, d’aspect. » Donc son but est de centrer sur le style et son écriture et d’ennuyer le lecteur comme l’héroïne s’ennuie dans sa vie. Le thème le plus important de ce livre est le bovarysme qui est décrit par l’auteur de ce terme comme « le pouvoir départit à l’homme de se concevoir autre qu’il ne l’est. » Tout au long du roman le lecteur s’aperçoit que Flaubert rejette le romantisme à travers la réalité et grâce à son ironie. Il se moque également d’Emma car elle représente parfaitement le personnage bovaryste.

Nous pouvons voir cela avec la citation de la partie 3 chapitre 6 après la désillusion concernant Léon : « D’où venait donc cette insuffisance de la vie, cette pourriture instantanée des choses où elle s’appuyait ? […] Chaque sourire cachait un bâillement d’ennui, chaque joie une malédiction, tout plaisir son dégoût et les meilleurs baisers ne vous laissaient sur la lèvre qu’une irréalisable envie d’une volupté plus haute […]. » Cette citation est extrêmement connu car elle décrit bien le bovarysme ainsi que le style de Flaubert. Cette phrase est constituée d’une question, un questionnement venant d’Emma puis ensuite une réponse, mais une réponse indirect venant des intrusions cachées de Flaubert. Ensuite nous remarquons que la question ainsi que la réponse est une gradation ascendante car chaque phrase juxtaposé signifie la même chose cependant les termes sont de plus en plus forts. Au final cette citation signifie que Emma n’est jamais satisfaite de ce qu’elle a car elle veut toujours plus et en toujours mieux ce qui provoque son malheur dans sa vie ainsi que le fait qu’elle s’ennuie toujours plus. Elle veut absolument l’idéal et elle se conçoit toujours autre qu’elle ne l’est et donc cela finit toujours par des désillusions ce qui accroît le sentiment d’échec que Emma ressent. Emma est le personnage bovaryste par excellence car elle est une rêveuse qui finit par être déçu par tout dans sa vie, que ce soit sa vie amoureuse, de sa classe sociale, de son mariage, matériellement et ainsi de suite.

C’est sur le bovarysme que ma dissertation va se porter. Premièrement je vais démontrer en quoi Emma est un personnage bovaryste. Deuxièmement je vais montrer en quoi elle est insatisfaite dans tous les domaines de sa vie (amoureuse, sexuel, matériel, et tout simplement en général). Puis troisièmement montrer qu’au final le bovarysme l’empêche d’être heureuse et que toute sa vie finit par être un cercle vicieux.

Dès le début du roman nous savons qu’Emma est une jeune fille très rêveuse qui a été éduquée au couvent ce qui signifie qu’elle est naïve. Elle est la fille d’un fermier riche et est d’accord de se marier avec Charles pas par amour mais car elle espère avoir une meilleure vie que la simple ferme de son père. Elle espère beaucoup de son mariage mais finit par être déçu car elle s’ennuie énormément. Elle voulait un homme cultivé qui pouvait l’apprendre beaucoup de chose mais au contraire Charles l’ennuie plus que tout. « La conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue […]. Il ne savait ni nager, ni faire des armes, ni tirer le pistolet, et il ne put, un jour lui expliquer un terme d’équitation qu’elle avait rencontré dans un roman. […] Il n’enseignait rien, celui-là, ne savait rien, ne souhaitaient rien. Il la croyait heureuse ; et elle lui en voulait de ce calme si bien assis, de cette pesanteur sereine du bonheur même qu’elle lui donnait. »[1] Cette citation représente bien les causes de sa première désillusion, et pourquoi elle s’ennuie. Elle finit même par regretter l’époque où elle était au le couvent, en se disant « comme c’était loin, tout cela comme c’était loin. »[2] Le bal de Vaubyessard fut exactement comme dans ces livres, ce qui lui redonna de l’espoir dans sa vie mais malheureusement elle en voulait toujours plus. Maintenant elle voulait aller à Paris et donc sa condition sociale en tant que bourgeoise ne la suffisait pas. Elle vivait dans ses rêve et dans une vie qui n’était pas la sienne, nous pouvons voir cela à la page 111 «  Elle s’acheta un plan de Paris, et du bout de son doigts, sur la carte, elle faisait des courses dans la capitales. […] » Malheureusement le fait de rêver autant ne causait uniquement encore plus d’ennuie dans sa vie réelle, elle espérait absolument un évènement. « Au fond de son âme, cependant, elle attendait un évènement. Comme les matelots en détresse, elle promenait sur la solitude de sa vie des yeux désespérés, cherchant au loin quelque voile blanche dans les brumes de l’horizon. […] Elles allaient donc maintenant se suivre ainsi à la file, toujours pareilles, innombrables, et n’apportant rien ! Les autres existences, si plates qu’elles fussent, avaient au moins la chance d’un évènement. »[3] Elle espère tellement que quelque chose se passe dans sa vie, que ça ce passe comme dans ses livres que lorsque un évènement se passait vraiment elle finissait toujours par être déçu. Dans Madame Bovary il a des pleins d’exemples qui prouvent le bovarysme de Emma mais prenant l’exemple de son adultère car au fond ce sont deux grands évènements qui lui redonne un peu de sens à sa vie. L’adultère envers Rodolphe ou envers Léon, n’est au final pas suffisante pour Emma, même si c’est au début ça lui apporte de la joie, elle veut toujours plus et Emma finit par retrouver les mêmes déceptions que dans le mariage. « Emma retrouvait dans l’adultère toutes les platitudes du mariages. »[4]

De plus je voudrais faire un lien avec le mot instantanée dans la citation que nous avons car tout au long du livre les bonnes choses ne dure jamais et sont subitement hors de portée pour Emma, que ça soit le convent comme je l’ai cité plus haut ou le lendemain du bal, lorsqu’elle dit « Comme le bal déjà lui semblait loin ! », de plus lorsque son père lui manque car son mariage ne se passe pas comme elle voulait et elle se dit « Comme il y avait longtemps qu’elle n’était plus auprès de lui »[5] ou tout simplement la citation-même qui concerne Léon. Tout ce qui est aurait pu la rendre heureuse a finalement durer qu’un instant car elle veut tellement plus qu’elle ne finit par jamais profiter du moment présent.

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