De L'esprit Des Lois De Montesquieu Réflexions Sur L'esclavage Des nègres, De Condorcet

Extrait : De L’esprit des lois de Montesquieu

Réflexions sur l’esclavage des nègres, de Condorcet

Sujet : Parmi les genres argumentatifs, quels sont, selon vous, ceux qui font le mieux passer les idées de l’auteur ? Vous répondrez dans un développement argumenté, en vous appuyant sur les textes du corpus, les œuvres étudiées ainsi que vos lectures personnelles.

Montesquieu veut faire réfléchir les esclavagistes sur la thèse qu’ils défendent. Il écrit son texte à la manière d’un plaidoyer. Il critique donc de manière indirect.

Montesquieu introduit en utilisant du conditionnel dans sa première phrase. « Si j'avais à soutenir, [...] voici ce que je dirais. »

Il présente son texte comme une hypothèse.

Les arguments de son plaidoyer ironique sont :

-Des arguments économiques et historiques : « Les peuples d'Europe ayant exterminé ceux de l'Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l'Afrique, pour s'en servir à défricher tant de terres ; Le sucre serait trop cher, si l'on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves. »

- Des arguments physiques : « noirs depuis les pieds jusqu'à la tête, nez si écrasé, qu'il est presque impossible de les plaindre ».

-Des arguments religieux et sociologiques : « On ne peut se mettre dans l'esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir. »

Les deux derniers paragraphes font ressentir l’indignation que Montesquieu et le lecteur peuvent avoir à l’égard des esclavagistes.

Il utilise aussi des raisonnements par l’absurde qui conduit le lecteur à une conclusion opposée à celle défendue par les esclavagistes :

Les chrétiens doivent traiter tous les hommes en frère

Or nous ne traitons pas les noirs comme nos frères

Donc les noirs ne sont pas des hommes.

Le lecteur pense donc qu’il ne s’agit donc pas de vrais chrétiens.

Il utilise donc la persuasion en utilisant l’ironie.

Condorcet, lui utilise la manière directe pour s’attaquer à la thèse esclavagiste. Il s’adresse aux nègres esclaves, et prend leur défense. « La nature vous a formés pour avoir le même esprit, la même raison, les mêmes vertus que les Blancs ». Son argument fait donc partie du raisonnement déductif.

Condorcet essai de raisonner le lecteur, de le convaincre sur le fait que les noirs, comme les blancs n’ont pas à être esclave. Il qualifie de « Tyran »les blancs esclavagistes.

L’utilisation de la première personne place clairement Condorcet dans sa lutte contre l’esclavagisme tout comme la première ligne « Mes amis ». Malgré tout il arrive de manière indirecte, à faire passer le lecteur pour ceux à qui il s’adresse directement, c’est-à-dire aux nègres esclaves. Ainsi le lecteur se met à la place d’un esclave, et ressent

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