Critique d'une pièce de théâtre: La Cantatrice chauve d’Alexis Rocamora
Commentaire d'oeuvre : Critique d'une pièce de théâtre: La Cantatrice chauve d’Alexis Rocamora. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lila Hitomi • 6 Janvier 2018 • Commentaire d'oeuvre • 1 154 Mots (5 Pages) • 890 Vues
Dans le cadre de ma classe de Première, j'ai dû écrire une critique de cette pièce de théâtre sous la forme d'un article de journal, mais ici j'ai enlevé les photos et la mise en page....
Nous sommes des Fantoches, faut-il en rire ou en pleurer ?
Au théâtre du Lucernaire, une jeune troupe de la compagnie Cybèle est venue jouer du 24 août au 9 octobre 2016. Cette troupe avait déjà été accueillie pour jouer au Lucernaire, du 16 mars au 8 mai 2016. Après un succès, elle revient suite à la demande de Benoît Lavigne, le directeur du théâtre. Les six comédiens en profitent pour revenir jouer La Cantatrice Chauve, d'Eugène Ionesco.
Cette pièce, un grand classique d'Eugène Ionesco, est revisité par de jeunes comédiens débordante d'énergie. Alexis Rocamora est un comédien de la troupe, mais également le metteur en scène de cette fameuse pièce. Dans sa mise en scène, le personnage de la bonne s'est imposé comme étant le personnage principal de la pièce. En effet, lorsque Alexis Rocamora a lu La Cantatrice Chauve, ce personnage secondaire a «immédiatement» retenu son attention.
Caractéristique du théâtre de l'absurde, cette pièce met en scène un couple qui n'a plus rien à se dire, et un autre qui ne se reconnaît plus. Ils se sont oubliés dans leur couple. Puis il y a aussi le pompier et la bonne. Ces six personnages sont dans un univers intemporel, où les phrases et «les mots étaient devenus des écorces sonores, dénuées de sens». Les propos futiles, saugrenus, incohérents sont échangés jusqu’au bouquet final.
Tout d'abord, dans «l’intérieur bourgeois anglais» d’Alexis Rocamora, il n’y a pas de «fauteuils anglais». Nous sommes dans un non-lieu. Bien que nous sommes à Londres, rien ne l’indique. C'est ainsi que sur la scène, il n'y a que quatre chaises, une lampe et une malle. Ce décor simple, à un côté déprimant qui met en avant l'enfermement, comme si on était dans un étau. En effet, le minimalisme du décor est loin d’être dérangeant. Puisque, cela peut signifier que la pièce est universelle, qu'elle concerne le monde entier.
Ensuite, avec leur maquillage de noir et de blanc et leurs costumes presque gothiques, ils ont des airs de mimes effrayantes. Cela peut faire penser au pantomime. A la fin de la pièce, on a pu discuter avec les comédiens. Dont Alexis Rocamora, qui nous explique que le port de gants en latex traduit la «déshumanisation». Effectivement, même lorsque les personnages se touchent, ils ne sentent pas la chaleur de leur corps. Puisque la matière du gant les sépare. De plus, le maquillage blanc permet au spectateur de s'identifier à chacun des personnages. En revanche, l'«intrigante», l'«inquiétante» personnage de la bonne est le seul personnage vêtu d’un costume de couleurs. Alors que les deux couples d’amis ainsi que le pompier sont vêtus de noir et blanc, elle se distingue par la couleur rouge de sa tenue, symbole de vie et de pouvoir. C’est elle qui rythme la pièce et fait avancer l’histoire à sa guise.
C'est ainsi que la bonne « représente le maître du
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