Corpus littéraire, la fonction attribuée à la poésie
Commentaire de texte : Corpus littéraire, la fonction attribuée à la poésie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bastbard • 9 Novembre 2017 • Commentaire de texte • 780 Mots (4 Pages) • 1 084 Vues
Le corpus proposé à l'étude est composé de trois textes dont deux poèmes, le premier de ces deux poème est La fonction du poète extrait du recueil de Victor Hugo Les rayons et les ombres. Le second poème mais dernière œuvre du corpus, est de Jacques Roubaud et est intitulé Le lombric provenant lui aussi d'un recueil : Les animaux de tout le monde. Le deuxième texte est une des deux lettres dite du voyant écrites par Arthur Rimbaud, celle-ci était destinée à Paul Demenry. Outre de ne pas avoir été publié à la même époque, XIXème siècle pour le premier et le second texte et fin du XXème siècle pour le dernier, ces trois œuvres ont en commun d’avoir été écrites par des poètes mais aussi de présenter le rôle du poème. Ainsi, nous allons voir selon ces trois œuvres quelle fonction est attribuée à la poésie.
L’une des premières fonction que l’on pourrait donner aux poèmes est de transmettre des émotions, vivre ce que l’auteur ressent. En effet, dans le premier texte au vers 33 et 34 nous pouvons relever l’antithèse « Dans votre nuit, sans lui complète, lui seul a le front éclairé. », ici nous pouvons comprendre que sans le poète nous ne pouvons pas rêver, en plus de renvoyer au titre du recueil Les rayons et les ombres. Dans le second texte, Arthur Rimbaud écrit « il devra faire sentir ; palper, écouter ses inventions », dans cette énumération, nous retrouvons les trois sens : l’odeur, le toucher, l’ouïe ; mais aussi le verbe « devoir » conjugué au futur, ainsi le fait de faire ressentir est obligatoire, un devoir, pour le poète. Il montre aussi que le poème doit nous faire voir ce qui est inscrit avec l’énumération « résumant tout, parfums, sons, couleurs, ». Dans le dernier texte, au dernier vers nous pouvons relever la personnalisation « le monde étoufferait sous les paroles mortes », nous pouvons en déduire que la poésie donne vie aux mots et phrases. En effet, le genre d’une poésie fait souvent partit du lyrisme et cherche à nous faire partager des sentiments, mais les poèmes peuvent aussi appartenir au genre didactique comme le premier poème de ce corpus.
En effet, La fonction du poème de Victor Hugo appartient à ce genre, par conséquent la poésie vise à instruire les hommes. Dans ce premier texte proposé à l’étude, nous pouvons remarquer au vers 31 avec l’utilisation de l’impératif que le poète s’adresse directement aux Hommes et qu’il faut l’écouter en réclamant l’attention : « Peuples ! Écoutez le poète ! ». De plus, le poète partage son savoir aux autres à travers la métaphore de la lumière au vers 55 avec « Il inonde de sa lumière ville et désert, Louvre et chaumière ».Dans la lettre de Rimbaud celui-ci dit « Le suprême Savant ! » pour qualifier le poète et enchaîne avec « Puisqu’il a cultivé son âme, déjà riche, plus qu’aucun ! », à travers cette phrase quelque peu orgueilleuse, il caractérise le poète d’érudit ne cessant de s’instruire. Les connaissances peuvent et sont véhiculées par la poésie mais elles sont aussi sauvegardées à l’écrit permettant ainsi de se souvenir.
Effectivement, la poésie permet de faire le lien entre le passé et l’avenir. Comme il est formulé par Victor Hugo au vers 43 « Marche, courbé dans vos ruines », il s’exclut
...