Corpus: images idéalisées de l'amour: Troyes, Flaubert, Proust
Fiche de lecture : Corpus: images idéalisées de l'amour: Troyes, Flaubert, Proust. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar makuskusi • 19 Mars 2015 • Fiche de lecture • 1 228 Mots (5 Pages) • 831 Vues
Question sur corpus
Textes :
-« Lancelot en tournoi » de Chrétien de Troyes, 1170
-Extrait de « Madame Bovary » de Gustave Flaubert, 1857
-Extrait de « Un amour de Swann » de Marcel Proust, 1913
En premier lieu, on trouve dans ces trois textes des images de l’amour très idéalisés, et ce, à travers la représentation embellie des personnages. Chez Chrétien de Troyes, Lancelot donne au début l’illusion d’un être quasi-parfait. Cela est montré dans les deux premiers paragraphes à travers un vocabulaire le décrivant à connotation méliorative : « Merveilleux » l.9, « jouter avec une telle vaillance » l.2. L’auteur fait l’éloge du protagoniste en employant des hyperboles pour le qualifier : « lui seul il en valait vingt parmi les meilleurs »l.1-2 « personne ne pouvait détacher ses yeux de lui » l.3 « tous admiraient bien quatre fois plus le chevalier inconnu » l.7-8. Dans l’extrait de Flaubert, Emma est mise en valeur par on mari par divers procédés. En effet Emma est mise sur un piédestal par l’utilisation du champ lexical de l’admiration : « émerveiller » l.54 « la regarder » l.51 «l’écouter » l.58. Chez Proust, Les personnages sont aussi idéalisées de la même manière mais en insistant cette fois-ci sur le regard porté par la société sur Swann et sa maitresse : « Il y a certainement une femme qui le force à aller chez elle à n’importe quelle heure ». Ce dernier a été victime d’un grand changement social qui ne lui a pas déplut et qui au contraire lui a permit de découvrir un autre aspect de l’amour. « L’attitude inverse » met en valeur la vicissitude qui a eu lieu dans sa vie. Il est passé de l’image d’un séducteur, d’aguicheur à celle d’un être dévoué et loyal envers sa bien-aimée. En parallèle, l’amour parfait est aussi apparent dans l’inféodation du protagoniste à sa bien-aimée. Dans le texte de Chrétien de Troyes, le choix fait par Lancelot est immédiat. Il n’hésite pas à choisir l’amour qu’il porte envers sa bien aimé et cela montre que sa chasteté en tant que chevalier majestueux ne peut égaler son amour qui se trouve ainsi idéalisé. Lancelot donne une représentation dépréciative de lui-même dans le but de prouver son amour. Cela est mit en valeur à la ligne 22 où le déshonneur de Lancelot est montré à travers « Il rate son coup normalement imparable ». Le comportement indécent de Lancelot est aussi amplifié par l’utilisation d’une phrase exclamative à la ligne 26 : « Alors lancelot prit la fuite ! » mais aussi par la métaphore « poule mouillée » employée à la ligne 30 pour désigner Lancelot. Il est ainsi comparé à une personne craintive et timorée afin de montrer qu’il a fait de son mieux pour prouver son dévouement à sa bien-aimée ce qui caractérise une idéalisation de cet amour. Dans l’extrait de Mme Bovary, l’amour est idéalisé par le mari, Charles, qui se contente de ce qu’il possède et le magnifie. Cette idéalisation est reflétée par l’hyperbole utilisée à la ligne 54 : « il s’émerveillait avec orgueil ». Ici le mari est ébahi par sa femme qui joue au piano, un piano avachi : « vieil instrument dont les cordes fusaient ». On peut aussi constater que l’ensemble du vocabulaire utilisé par l’auteur pour désigner les sentiments de Charles est à connotation méliorative : « c’était pour Charles un grand amusement » l.50, « « s’émerveillait » l.54. On remarque
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