Corpus: exemples d'une société de conflits

Nous sommes ici en présence de 3 textes de corpus. Issus de 3 époques différentes, 1688 pour le texte A, 1752 pour le B et 1988, pour le C, ils sont fondés sur les mêmes registres. En effet, ils ont comme but de présenter une sociéte de conflit, ou la nature humaine prone le massacre, à travers notamment les guerres. Nous pouvons alors nous demander par quels procédes la guerre est- elle dénoncée dans ces textes?

Tout d’abord ces textes sont fondés sur les registres tragique et polémique. En effet, le tragique se caractérise par la fatalité et la mort et le polémique, par une volonté de créer une réaction et de provoquer. Ici, les attitudes des hommes engendrant les guerres sont dénoncées. Dans le texte A: “c’est déjà une chose plaisante que vous donniez aux animaux, vos confrères, ce qu’il y a de pire, pour prendre pour vous ce qu’il y a de meilleur”; “vous voilà munis d’instruments commodes, qui vous servent à vous faire réciproquement de larges plaies”. Il y a une mise en avant de l’absurdité de la façon d’agir de l’Homme. Ainsi, dans le texte B, “ tout le reste est un assemblage de fous, de méchants et de malheureux”. “Il y a cent mille fous de notre espèce, (...) qui tuent cent mille autres animaux”. Dans le texte C, il y a “ autant de meurtres absurdes qui équivalaient à de véritables suicides”.

Ensuite, la guerre est, elle, la seule conséquence de la nature humaine. Pour le texte A, “je ne parle point, ô hommes, de vos légeretés, de vos folies et de vos caprices”. Dans le texte B, l’Homme est caractérisé comme “une fourmilière d’assassins ridicules”. Pour le texte C, “les penseurs consacraient la moitié de leur temps à créer et l’autre,moitié à manipuler leurs jumeaux dans la violence et la destruction”. La défaillance de la nature humaine est dénoncée.

Enfin, due à leur manière brute, sauvage et instinctive d’agir, l’Homme est caractérisé comme un animal, selon un principe de personnification. En effet, dans le texte A, “ je ne parle point, ô hommes (...) de vos caprices qui vous mettent au-dessous de la taupe et de la tortue”. Enfin, pour le texte B, de telles “ horribles querelles (sont) entre de si chétifs animaux”. L’Homme, à l’inverse de l’animal, possède la capacité de pensée et de résonner mais ne l’utilise pas à bon escient. En effet, en agissant comme les animaux, les Hommes se soumettent à d'innombrables massacres.

La guerre est ici dénoncée à travers l’inaptitude de l’Homme à pensée rationnellement, à travers un registre polémique et tragique qui vont, combinés, pointer du doigt une société barbare.

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