Commentaire de la pièce de théâtre L'île Des Esclaves: Scène 6, de Pierre de Marivaux
Recherche de Documents : Commentaire de la pièce de théâtre L'île Des Esclaves: Scène 6, de Pierre de Marivaux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Kimosi • 26 Janvier 2012 • 670 Mots (3 Pages) • 15 326 Vues
Ce texte est un extrait de l’ile des esclaves, pièce écrite par Marivaux, célèbre dramaturge du siècle des lumières. Dans la scène 6, Cléanthis et Arlequin s’adonne à un jeu, celui de parodier leurs maîtres respectifs, Euprhosine et Iphicrate. On se propose de répondre, à partir de ce texte, à la problématique suivante, comment peut on changer le comportement humain par la comédie ? Au travers de ce commentaire, nous verrons tous d’abord la parodie servant à corriger, et pour finir nous analyserons la mise en abyme dans la scène.
I) La parodie pour corriger.
1) Imitation du code précieux.
-Personnification « Mes yeux vous ont inspiré pour moi. » (l.3) « tête à tête avec vos grâces » (l.20)
=>Utilisation d’un vocabulaire recherché, caractéristique des conversations de la haute société.
- Métaphores « La clarté du jour » (l.14) « Un jour tendre » (l.15).
=> Elles servent ici à apporter de la douceur dans leurs propos qui se doivent d’être galants.
- Emploie du « On » qui remplace « je » : « qu’on se retire à dix pas » (l.10) « On appelle cela un jour tendre » (l.15) « On n’en croira rien » (l.28) « Ne peut-on en être quitte à moins ? » (l.34).
=> Evitement du pronom de la présence qui marque l’évitement aristocratique.
-L’exagération, hyperboles « convaincre de mes flammes » « sincérité de mes feux » (l.31) « Le plus beau temps du monde » (l.15). L’abus de ponctuation, avec exclamations et interrogations. Interjections : « courage ! »(l.6) « Eh palsambleu ! »(l.18). Phrases interrogatives « Garderons nous nos gens ? » (l.7)
=>Cette ponctuation expressive explique les désordres du cœur.
Les esclaves qui se donnent en spectacles font preuves de ridicule pour qu’il y ait prise de conscience de leurs maîtres sur ce langage précieux.
2) Le lien entre les valets et leurs maîtres.
-Les maîtres sont tenus au silence, ils ne peuvent pas intervenir. Didascalie, « Iphicrate et Euprhosine s’éloigne en faisant des gestes d’étonnement et de douleur. » (l.11) « Cléanthis regarde aller Iphicrate, et Arlequin Euphrosine » (l.12)
=> Ils assistent passivement à la scène.
-Les maitres sont en arrière plans, ce sont les valets qui les imitent qui sont mis en avant. Didascalie : « Cléanthis regarde aller Iphicrate, et Arlequin Euphrosyne. »
=> Les valets sont placés en acteurs et les maîtres en spectateurs.
- Les attitudes galantes, Arlequin qui s’agenouille devant Cléanthis, didascalie « L’arrêtant par le bras, et se mettant à genoux » (l.30).
=>Par cette posture, il se moque des gestes galants ridicules qu’il a pu observer chez son maître.
La parodie, permet de mieux révéler les défauts et de les exposer plus facilement.
II) La mise en abyme.
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