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Commentaire composé Partiel Extrait du Cid de Pierre Corneille

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Par   •  7 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  552 Mots (3 Pages)  •  3 833 Vues

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INTRODUCTION :

Ce monologue est un extrait de la tragédie du Cid, écrit par Pierre Corneille en 1636. Cette pièce de théâtre a été jouée pour la première fois en janvier 1637 à Paris. Dans cette tragédie, Corneille marque la véritable naissance du classicisme. L’extrait du Cid « Un débat intérieur », permet de démontrer que le héros tente d’instaurer un débat intérieur destiné à trancher le conflit en faveur de la solution la plus honorable. Nous verrons qu’il est aux prises à une douloureuse problématique, qu’il est tourmenté par la recherche d’une solution et que finalement il prendra une décision libératrice.

DÉVELOPPEMENT :

En premier lieu, Rodrigue est tourmenté par sa recherche d’une solution. La présence d’un comparatif d’égalité « Je dois à ma maitresse aussi bien qu’à mon père » (v.33) démontre que Rodrigue est tiraillé dans sa réflexion sur le choix à faire entre son père et sa maîtresse. Dans le même ordre d’idée, l’auteur emploie une synecdoque « L’un anime mon cœur, l’autre retient mon bras » (v.17) qui appuie le dilemme dramatique dans lequel il est plongé. Rodrigue fait face à un conflit intérieur déchirant face à ce dilemme.

En deuxième lieu, l’auteur utilise un paratexte « L’un me rend malheureux, l’autre indigne du jour » (v.25) qui indique qu’il examine les conséquences de ses choix en étant conscient de l'issue dramatique, quelle que soit sa décision. Par l’utilisation du pronom impersonnel « Il vaut mieux » (v.32), « Il faut mourir » (v.40), Rodrigue vit un douloureux débat intérieur au point d’entrevoir le suicide comme une solution au dilemme qu’il vit, celui de préserver son amour ou privilégier son honneur.

Ensuite, de nombreuses antithèses indiquent que le héros reprend ses esprits « Cruel espoir » (v.26), « plus doux espoir » (v.36), « gloire ternie » (v. 24), « ma gloire » (v.43), « vivre en infâme » (v.17), « l’honneur de ma maison » (v.45). Aussi, avec l’utilisation abondante de forme exclamative « Mourir sans tirer ma raison ! » (v.42), « Rechercher un trépas si mortel à ma gloire ! » (v.43), « Endurer que l’Espagne impute à ma mémoire ! » (v.46), « D’avoir mal soutenu l’honneur de ma maison ! » (v.45), « Voit la perte assurée ! » (v.47), Rodrigue exclut l’idée du suicide qui ternirait son honneur et celui de sa famille.

Enfin, la présence d’une forme injonctive « N’écoutons » (v.48), « allons », « sauvons » (v.50), « soyons » (v.59) indique qu’il est capable de faire passer son père avant sa maîtresse. Avec l’antithèse de la dernière strophe « Puisqu’aujourd’hui mon père est l’offensé » (v.60), « Si l’offenseur est père de Chimène » (v.61), l’auteur vient de clore son débat intérieur et prendre une décision libératrice en choisissant l’honneur de sa famille.

CONCLUSION :

On peut affirmer que ce monologue met en scène le douloureux débat intérieur de Rodrigue, au cours duquel il devient désespéré au point de penser au suicide. A l’esprit organisé, il parvient à trancher et sacrifier son amour en faveur de son honneur.

Rodrigue devient plus digne de l’amour de Chimène pour avoir passé son honneur avant sa passion. L’éthique du héros cornélien

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