Commentaire composé René

Poète tourmenté et angoissé, René-François de Chateaubriand a publié René en 1802 dans le génie du christianisme. Ce roman autobiographique rempli de mélancolie a été composé alors qu’il était en exil en Angleterre. L’extrait : « Levez-vous vite, orages désirés »! Présente René, un jeune aristocrate de première génération exilé en Amérique, racontant son mal de vivre. C’est à sa manière d’exprimer ses émotions que nous tenterons de démontrer la souffrance du héros. Nous verrons de façon imagée par ou passent les sensations qui tourmentent et enchantent René : sa souffrance, son désir d’échapper au mal dont il est atteint et son lien avec la nature.

C’est justement ce lien que René développe avec la désolation de la nature qui lui permet de projeter ses sentiments dans celle-ci. Cette projection est rendue évidente dès le début de l’extrait par la comparaison entre les sentiments éprouvé par René et les phénomènes de la nature : « les passions dans le vide d’un cœur solitaire ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre ». Cette comparaison est amplifiée par la liaison entre René, qui est exilé dans un pays voyageur. Seul et souffrant, le héros observe avec sensibilité les ressemblances entre ses tourments émotionnels et les éléments de la nature. Le mois des tempêtes dès l’automne le surprit au milieu de ses incertitudes ou il entrait avec ravissement. Son œil est attiré par les côtés sombres de l’environnement : « une feuille séchée », « une roche écartée », « un étang désert », « un clocher solitaire » et « un orage ». Pour finir, le lien entre René et la nature l’aide à projeter ses sentiments d’exaltation et son état d’âme de façon visuelle.

En conclusion, ce texte rédigé a la première personne représente une expression du mal de vivre associé au « vague des passions » spécifique du style romantique du 19e siècle. Nous avons démontré la souffrance du héros, le lien que celui-ci partage avec la nature de manière instable a l’image de la projection de ses sentiments troublés et celle-là même qu’il utilise pour échapper au mal dont il est atteint, l’attente fébrile d’une mort chrétienne. D’autres artistes aussi célèbres que Chateaubriand, nous transmettent aussi cette mélancolie tel que : La confession d’un enfant du siècle, d’Alfred de Musset pour montrer l’évolution vers un romantisme plus social après les tensions politiques qui ont suivi la défaite napoléonienne.

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