Ces Objets Qui Nous Envahissent : Plan détaillé D'écriture Personnelle
Commentaires Composés : Ces Objets Qui Nous Envahissent : Plan détaillé D'écriture Personnelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar laenoseb • 1 Avril 2015 • 466 Mots (2 Pages) • 1 317 Vues
Doit-on s'affranchir des objets ?
Plan :
1) L'homme ne doit pas s'affranchir des objets.
Argument 1 : A première vue, on pourrait penser qu'un affranchissement total serait impossible. Exemple : Même Diogène utilisait et possédait quelques objets. Or à l'impossible nul n'est tenu.
Réfutation de l'argument 1 : Cependant, ce n'est pas impossible de vivre sans objet. Exemple : Un ermite comme Siméon le Stylite ou un enfant sauvage comme Victor de l'Aveyron n'ont-ils pas vécu sans objets ?
Argument 2 : Se passer des objets reviendrait à vivre comme un animal. Ce serait perdre son humanité. On suppose que l'homme se distingue de l'animal par sa capacité à fabriquer et utiliser des objets (des outils en particulier). On ne voit pas pour quelle raison l'homme aurait le devoir de ne pas être humain. Ce serait contradictoire.
2) Mais s'affranchir des objets peut signifier autre chose que s'en passer totalement. Certes nous dépendons des objets parmi lesquels nous vivons. Mais cette dépendance n'est pas une addiction.
Argument 1 : Elle le devient si notre attachement à l'objet nous cause une gêne, une souffrance et nuit à notre équilibre. Ainsi certains souffrent de leur dépendance à la cigarette, au jeux vidéo, au portable. Alors, l'affranchissement consiste en ce cas à maîtriser l'usage de l'objet, à être capable de s'en passer ou de moins l'utiliser. Le devoir se trouve en ce cas motivé par une raison qui est le bien-être, l'équilibre ou la santé.
On peut donc penser qu'il est impératif de rester maître de l'objet et de ne pas aliéner sa liberté par une dépendance périlleuse.
Argument 2 : Peut-être faut-il aller plus loin et dire que nous avons le devoir de nous libérer d'un surcroît d'objets même si nous n'en sommes pas esclaves. C'est la position de Gandhi qui prônait la simplicité volontaire afin de réduire les inégalités. En ce cas le détachement vis à vis des objets est destiné à éviter une souffrance sociale et non une souffrance individuelle.
Kant pense que l'homme a le devoir de perfectionner son humanité et de concourir au bonheur d'autrui. Ces devoirs sont ce qu'il appelle des devoirs imparfaits parce qu'ils n'ont pas de limite. La façon de remplir ces devoirs varie selon les cas.
Abandon de l'argument 2 : La pauvreté volontaire est-elle une façon de contribuer au bonheur d'autrui ? Ce n'est pas certain. Il faudrait prouver que les inégalités sont mauvaises pour l'homme, ce qui reste à démontrer.
En conclusion, nous voyons que se passer totalement des objets ne peut être un devoir de l'homme. En revanche, conserver sa liberté à l'égard des objets est nécessaire à notre perfectionnement. Du point de vue kantien, c'est donc un devoir. Il ne s'agit pas de se priver totalement d'eux mais de ne pas leur sacrifier notre liberté et notre moralité.
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