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Aspect philosophique du conte philosophique Candide de Voltaire

Fiche de lecture : Aspect philosophique du conte philosophique Candide de Voltaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Février 2015  •  Fiche de lecture  •  516 Mots (3 Pages)  •  895 Vues

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Candide est le héros éponyme d’un conte philosophique de Voltaire. Dans ce conte, l’auteur se moque de la philosophie de Leibniz à travers le personnage de Pangloss, le précepteur de Candide, et fait également de son récit une leçon de morale.

Cette œuvre a donc un aspect philosophique. Dès le premier chapitre, Candide — dont le prénom signifie « naïf », « innocent » — est chassé du plus beau et du plus agréable des châteaux possibles. Par là, Voltaire ironise sur la théorie de l’harmonie préétablie du philosophe allemand du XVIIIe siècle Leibniz, selon lequel si un évènement se produit c’est qu’il ne pouvait pas en être autrement, puisque Dieu a créé le meilleur des mondes possibles et veille à son harmonie. C’est du providentialisme que Voltaire se moque ici. Le nom absurde de la matière enseignée par Pangloss, la « métaphysico-théologo-cosmolonigologie », est révélateur de l’ironie de l’auteur. Durant toute l’œuvre, Candide assiste à des catastrophes naturelles ou humaines et s’éloigne de ce que lui a enseigné Pangloss ; le nom de son précepteur signifie d’ailleurs « tout » et « parole » : il ne fait que parler en vain. Dans le deuxième chapitre, Candide est mis en contact avec la barbarie humaine, à travers une guerre entre les Abares et les Bulgares. Il y subit la torture. Dans le cinquième chapitre, Jacques, un anabaptiste avec lequel Candide a fait connaissance se noie dans la rade de Lisbonne et Pangloss affirme que la rade de Lisbonne a été créée pour que Jacques s’y noie. Dans le chapitre qui suit, un Biscayen sera brûlé en conséquence d’un tremblement de terre et Voltaire se moque là encore de Leibniz en montrant le lien absurde qui est fait entre le tremblement de terre et le fait de brûler quelqu’un. Candide apprendra également l’existence de la guerre de Sept Ans par Martin, un manichéen rencontré en Angleterre qui affirme que Dieu a abandonné la Terre à un être malfaisant. Cette doctrine affirme aussi que nous devons nous détacher des choses matérielles.

Ce conte propose également la vision d’un moraliste sur les erreurs humaines, puisque Voltaire y condamne le colonialisme à travers l’exemple du « nègre » exploité par un vendeur portant un nom hollandais ironiquement choisi par Voltaire (Vanderdendur, « vendeur à la dent dure »). On trouve également une allusion au Code noir instauré par Louis XIV, dont les principes sont énumérés par un esclave : « la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main », « nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe ». L’escroquerie est également critiquée à travers le personnage de Vanderdendur, qui dépouille Candide de son argent au fur et à mesure de ses voyages, ainsi que les saignées à travers l’évocation des soins que le protagoniste a subis au cours de l’œuvre. L’autodafé, ou « acte de foi », auquel est soumis Pangloss au chapitre six est une condamnation de l’Inquisition et des inquisiteurs : l’œuvre les désigne comme « des hommes en noir ».

À travers cette œuvre, c’est en somme toute l’absurdité humaine qui est condamnée.

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