Analyse du poème Le Pont Mirabeau d'Apollinaire
Compte Rendu : Analyse du poème Le Pont Mirabeau d'Apollinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Camwan • 19 Juin 2014 • 788 Mots (4 Pages) • 2 916 Vues
Le pont Mirabeau – Apollinaire
Introduction : Le Pont Mirabeau est le second poème d’Alcools, publié en février 1912 dans les soirées de Paris. Il se situe immédiatement après Zone, avec lequel il contraste car si Zone apparaît comme une revendication de modernité, le pont Mirabeau renoue avec des formes plus traditionnelles. Ce poème lié au thème du Mal aimé et à l’aspect autobiographique des poèmes d’Apollinaire, en effet Apollinaire s’est attaché à puiser dans lui-même et dans les vicissitudes de son existence les motifs fondamentaux de son inspiration.
Ce texte appartient au cycle des poèmes inspirés par Marie Laurencin : amour suivi en 1912 d’une rupture; il est, selon le poète, « la chanson triste de cette longue liaison brisée ». Dans le quel nous retrouvons le registre lyrique élégiaque.
Lecture :
Problématique :- Les motifs lyriques de l’amour perdu et du temps qui passe sont-ils renouvelés par la forme du poème ?
- Peut-on dire que ce poème est original ? Pourquoi ?
- Qu’est-ce qui fait de ce texte un poème élégiaque ?
- Qu’est-ce qui rend originale l’évocation de la fuite du temps ici ?
- Que symbolisent le pont et la Seine pour le poète ?
- Que veut exprimer le poète ici ?
- En quoi ce poème est-il moderne ?
Plan :
I ) Un poème élégiaque
A) Expression des sentiments personnels
- indices de l'énonciation : 1ère personne du singulier "m'", "je"
- pas de marques de destinataires mais 1ère personne du pluriel "nos bras", "restons" -> s'adresse ) Marie elle-même comme si elle était là ou monologue intérieur qui fait ressortir un amour perdu
- "venait" -> passé, associé à des sentiments (joie, peine)
- évocation mélancolique de la fuite du temps
B) Evocation de la fuite du temps
- passé évoqué "je me souviens"
- champ lexical du temps -> rassemble les moments "jour", "nuit", "heure" qui reviennent avec le refrain
- verbes "écoulement" : "vienne", "s'en aller" qui caractérise l'amour -> association entre fuite du temps et perte amoureuse
- amour associé à l'eau "s'en va comme cette eau courante", "couler", "passer" -> verbes mis en relief avec inversion du sujet et verbe et position en fin de vers
- "onde" valorisée avec l'hypallage ("onde si lasse")
- présence de la Seine avec inversion sujet et verbe et la notion d'eau courante (v. 13) -> entrelacement des champs lexicaux
C) Opposition entre immobilité et temps
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