Alan Watts, The way of zen.
Commentaire d'oeuvre : Alan Watts, The way of zen.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar neymar102003 • 5 Février 2022 • Commentaire d'oeuvre • 4 146 Mots (17 Pages) • 365 Vues
Philosophie :
19 | Observation : Très bien pour la méthode, références, clarté des explications. Dommage que les notions entrevues à la dernière partie n’aient pas été approfondi. |
Explication de texte: Alan Watts, The way of zen.
Nos relations sociales peuvent parfois être compliquées car nous ne savons pas toujours comment nous comporter face aux autres individus. Si nous sommes amenés à discuter avec une personne sans domicile fixe, nous n’allons probablement pas lui parler de la même manière que s’il était un milliardaire. Les individus sont d’emblée tous différents : notre façon de communiquer, de manger, de s’habiller diffère selon les individus, on ne va pas réagir de la même manière. Néanmoins il n’y a que des différences très légères par exemple dans les sociétés occidentales personne ne mange avec ses doigts la nourriture. Par contre certains tiennent leur fourchette avec la main gauche et d’autres avec leur main droite. Avec le texte qui nous est proposé, extrait de The way of zen d’Alan Watts, nous allons tenter de répondre aux questions suivantes : nos réactions sont-elles conditionnées par des conventions, des rôles que la société donne aux individus ? Nos relations aux autres et à nous-même est-il dépendant des rôles que nous nous assimilons les-uns-aux-autres ? Ou bien est-ce-que les stéréotypes que nous donnes la société et qui nous sont associés nous définissent et interviennent dans nos choix ? Ou encore sommes-nous définis par ce que nous avons fait à un moment donné ou bien par ceux que nous allons faire dans le futur ?
La thèse de l’auteur est que nos rôles, nos conventions sociales, notre statut que nous donnent la société change la nature de nos interactions aux autres et nos choix personnels puis il approfondit sa pensée en expliquant que notre relation à nous-mêmes, notre vision que l’on a de nous est également conditionnés par des règles. Ces règles sont inculquées depuis que nous sommes tous petits, impactent notre personnalité et nos choix futurs de façon inconsciente sans que nous puissions nous en rendre compte. Pour finir il conclut en disant que notre identité est plus forte quand ce sont des actions passées que futures. Cela nous définit beaucoup plus et de façon plus concrète que ce que nous sommes effectivement.
Dans la première partie du texte, Watts explique que toutes nos relations aux autres en société sont basées sur une classification des individus en fonction de leurs rôles et ou statut social.
Dans un premier temps l’auteur nous parle des difficultés que nous rencontrons pour communiquer avec les autres individus quand nous ne connaissons pas l’identité de cette personne. Nous pouvons rencontrer plusieurs difficultés. Cela peut être également différent selon le milieu social de cette personne. Ces difficultés peuvent avoir différentes natures par exemple avec le fait de tutoyer ou vouvoyer la personne, faire des blagues. Certaines personnes ne veulent pas être vouvoyées et préfèrent être tutoyées. D’autres utilisent le pronom personnel « elle » pour désigner une personne. Ainsi une jeune professeure des écoles qui arriverait dans son futur établissement scolaire un jour de pré rentré ne saurait pas vraiment comment se comporter avec chacun des membres de l’établissement scolaire. Elle donnera l’impression d’être distante, timide, renfermé aux autres enseignants alors qu’elle ne savait tout simplement pas comment réagir. De plus elle était peut-être également toujours dans le rôle de l’élève face aux autres enseignants. L’auteur nous parle d’ailleurs dans la deuxième ligne de cette notion de « rôle » qui nous conditionne sur la façon dont on va se comporter. Ce terme est d’habitude utilisé dans le milieu du théâtre, nous pouvons être amenés à jouer plusieurs rôles dans la même pièce, passant ainsi d’un gentil père de famille à un assassin. Mais il convient également à la sociologie. Ce terme est défini de la façon suivante : ensemble de comportement que les autres attendent d’un individu en fonction de son statut. Cette définition montre que les attentes ne sont pas les mêmes selon tels ou tels statuts. Ce qui nous amène à dire que les individus peuvent cumuler différents rôles en fonction du moment et du rôle qu’il incarne. Il peut être père dans sa vie personnelle, collègue dans sa vie professionnelle, coéquipier dans son club de football… Reprenons l’exemple d’une professeure des écoles, si elle a sa fille en classe elle la traitera de la même manière que les autres élèves et la fera passer pour une élève normale et à la maison elle sera de nouveau sa fille. Elle reprendra son rôle de mère. Sa fille ne l’appellera pas « Maman » en pleine classe mais « maitresse ». De plus n’importe qui peut être considéré comme un « homme normal » ou une « femme normal » si la personne se balade en ville, fait ses courses… Les jeunes élèves de maternelle ou primaire sont souvent surpris de voir leur maitresse faire les courses, aller au cinéma… Pour eux « une maitresse n’a pas de vie extérieure, elle vit à l’école … ». Ici elle n’a plus le rôle d’une personne enseignant ses savoirs mais le rôle d’une personne lambda.
Chaque individu s’identifie à des « stéréotypes » propre à chaque société. Chaque stéréotype est un trait caricatural de ces rôles. Pour appuyer nos propos nous pouvons prendre appuie avec le texte de l’écrivain Sartre, l’être et le néant. Dans cet écrit Sartre nous parle d’un garçon de café qui agit de manière exagéré, automatique, pour que les autres le perçoivent uniquement comme un garçon de café. Il joue un rôle. Ici le serveur est perçu comme déshumanisé. C’est pourquoi en voulant coller à notre rôle et aux clichés de notre statue nous voulons nous chosifier, rentrer dans des cases pour simplifier notre rapport aux autres, quitte à laisser de côté notre personnalité. Ensuite Alan Watts explique que « nos semblables ont moins de difficultés à nous accepter » quand nous sommes identifiables et « sous contrôle ». En effet nos réactions sont dictées par les normes et les valeurs de la société qui sont des règles de conduite qui orientent notre comportement en société. Par exemple la façon de manger ou de s’exprimer. Quant aux valeurs se sont des idéaux collectifs d’une société qui représente ce qui est de l’ordre du désirable et qui influence nos actions. Par exemple le courage, le respect, la justice… Ces règles sont prévisibles et donc contrôlables. Lorsque des élèves vont en cours pour apprendre, le professeur et les élèves savent exactement comme cela va se passer. Le professeur va faire son cours, les élèves vont l’écouter et vont écrire ce qui est dit. Le professeur leur demandera s’ils ont des questions et il leur donnera des devoirs à faire pour la prochaine fois. La réponse des élèves va alors conditionner et contrôler la future réponse du professeur. Il va prévoir d’autres exercices si le cours n’a pas été compris, il va réexpliquer…
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