Etude du chant XXV dans la partie de l'Enfer de Dante
Commentaire de texte : Etude du chant XXV dans la partie de l'Enfer de Dante. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maeva1L1 • 4 Décembre 2023 • Commentaire de texte • 838 Mots (4 Pages) • 126 Vues
Devoir maison
Dante, Inferno, Chant XXV
Problématique : Dans cet extrait du chant XXV de L’Enfer de Dante, comment l’auteur, au cours de son récit, arrive à persuader ses lecteurs de la vraisemblance de son témoignage ?
- Une description rigoureuse permettant une vision globale de la scène racontée
- une énumération précise des parties du corps humain
Lors de la rencontre entre le premier serpent mesurant six pieds de long, anciennement le voleur Cianfa Donati, et Agnel Brunelleschi, condamné à l’Enfer pour avoir également commis le péché de vole, Dante raconte avec détails l’évènement se passant sous ses yeux. Il dépeint une scène où un serpent titanesque attaque soudainement l’un des trois voleurs rencontrés précédemment avec Virgile. Durant l’affrontement, l’auteur fait part à ses lecteurs que le serpent a pour but de transmuer avec le voleur, pour ne former qu’une seule et même identité corporelle. Pour ce faire, Dante utilise une énumération de différentes parties du corps humain. Cela accentue la précision de l’histoire dont il est en train de nous conter, le lecteur arrive à visualiser la scène avec une plus grande clarté : (vers 52 à vers 57) « De ses pieds du milieu il lui serra le ventre, et de ceux de devant lui saisit les bras, puis lui planta ses crocs dans les deux joues. Ceux de derrière, il les mit sur les cuisses, et fit passer sa queue entre les deux, la redressant sur les reins par-derrière. » ; (vers 73 à 75) « Les deux bras se formèrent de quatre parties, les cuisses avec les jambes, le ventre avec le buste devinrent des membres jamais vus. ». Grâce à cette description physique, la métamorphose entre les deux êtres vivants paraît réelle, Dante arrive à donner un semblant de réalité dans sa représentation, malgré ce spectacle étrange et surnaturel.
- des comparaisons simples venant de l’auteur, mettant en parallèle deux mondes : celui de l’ordinaire et du mystique
De plus, pour donner cet effet de réel et de véracité à son récit auprès de ses lecteurs, Dante compare la situation fantastique de la métamorphose à des événements ordinaires de la vie réelle. En premier lieu, il prend l’exemple de la cire chaude pour expliquer le fait que l’homme et le serpent se soient fusionnés : (vers 61) « [...] ensuite ils se collèrent, comme s’ils avaient été de cire chaude ». A la suite de cet exemple, le narrateur reprend une illustration plus poétique de la feuille de papier prenant une couleur brune au contact d’une flamme, pour mettre en relation le fait que les couleurs de l’homme et de la créature se mêlent ensembles : (vers 63 à 66) « [...] ni l’un ni l’autre ne semblait plus ce qu’il était : tout comme s’avance, poussée par la chaleur, sur le bord du papier une couleur brune, qui n’est pas encore noire, et où le blanc meurt. ». La figure du lierre est également un aspect simple et ordinaire d’un objet de la vie réelle pour représenter le serpent : (vers 58/59) « Jamais un lierre ne serra de si près un arbre, que cette horrible bête ». Plus éloigné dans l’extrait, au vers 79, Dante compare le serpenteau de feu à un lézard, qui est un animal bien plus inoffensif que la bête à qui il est comparé : « Comme un lézard sous le grand fouet des jours caniculaires, changeant de haie, semble un éclair s’il traverse la route, tel apparut, avançant vers les ventres des deux qui restaient là un serpenteau de feu. ». L’auteur utilise des comparaisons familières de son monde, pour tenter d’expliquer avec plus de clarté à ses lecteurs les événements se déroulant sous ses yeux. Cela permet de rapprocher deux univers en y introduisant, grâce à des exemples simples, des arguments factuels.
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