Œuvre intégrale : Rabelais, Gargentua
Commentaire de texte : Œuvre intégrale : Rabelais, Gargentua. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dada75014 • 6 Juin 2023 • Commentaire de texte • 859 Mots (4 Pages) • 183 Vues
Œuvre intégrale : Rabelais, Gargentua
Texte 1 : Chapitre VII
INTRODUCTION :
L’humanisme est un courant de pensée qui s’est répandu à travers toute l’Europe du XVI° siècle et qui place l’homme au centre de ses préoccupations. L’un de ses plus éminents représentants en France est François Rabelais.
Cet extrait est écrit par François Rabelais, un médecin, un clerc, est un écrivain humaniste du XVle siècle.
Connu pour ses œuvres mettant en scène deux géants et un héros éponyme Gargantua et Pantagruel le passage étudier se situe au chapitre sept intitulé : « Comment son nom fut attribué à Gargantua et comment il humait le piot ». Le bon géant Grandgousier, grand mangeur et buveur, donne un festin de tripes à tous ses amis et voisins du Chinonais. Gargamelle, son épouse, attend un enfant, mais comme elle a mangé́ trop de tripes, elle accouche inopinément par l’oreille. Le chapitre relate la prime enfance de leur fils.
LECTURE « Je vais maintenant lire l'extrait. »
FIL DIRECTEUR : j’étudierai la manière dont Rabelais exploite cette naissance extraordinaire.
PLAN :
Le texte est précisément organisé, on peut y identifier les étapes de la méthode de l’écrivain humaniste afin de décrire cette naissance.
Rabelais commence par la naissance de gargantua et son cri démesuré.
Il passe ensuite au choix du nom de gargantua avec une mise en scène pour finir par l’extravagance de l’alimentation de gargantua.
EXPLICATION LINEAIRE :
I. La naissance de Gargantua et son cri démesuré
Le passage s'ouvre sur la scène de Grandgousier et de ses compagnons festoyant et se divertissant. Il s’agit d’une réunion joyeuse, comme le montrent les verbes « buvant » et « se rigolant» , autour du « bonhomme » Grandgousier, mot qui désigne un homme de bien et d’un certain âge. Cependant, cette atmosphère joyeuse est interrompue par les cris terrifiants du nouveau-né de Grandgousier, qui réclame à boire. Ce cri est décrit comme un premier contact brutal avec le monde, souligné par l'expression "entrant en lumière de ce monde". Le cri est spécifiquement formulé comme une demande pressante : "À boire ! À boire ! À boire !" . Le passage en discours direct constitué de cette triple répétition précèdé du verbe de parole « demandant » montre que Gargantua manifeste, dès son entrée dans la vie, une soif impérieuse.
II. Le choix du nom de Gargantua et l’art de la mise en scène
Le cri du nouveau-né suscite une réaction humoristique de la part de Grandgousier, qui fait un jeu de mots en soulignant la taille impressionnante de son gosier. Il dit : "Que grand tu as !" pour souligner la dimension de sa gorge (sous-entendu, "gousier"). Les compagnons de Grandgousier trouvent cela divertissant et suggèrent que l'enfant soit nommé Gargantua, en référence aux anciens Hébreux. Ils font valoir que cette nomination suit l'exemple des Hébreux, car le premier mot prononcé par Grandgousier à la naissance de son fils est "Gargantua". Grandgousier accepte cette proposition, et la mère de l'enfant est également d'accord avec ce choix avec l’expression « et plut très bien à sa mère ». Au choix de ce prénom succèdent dans l’ordre comme l’indiquent les adverbes « et pour », « lui » « et fut » la première tétée du géant déjà̀ sur le mode de la démesure comme on le remarque avec l’expression « à tire larigot » et le baptême sur les fonts en chrétien qui n’interviennent qu’en dernier lieu et après la boisson. La formule « comme est la coutume des bons chrétiens » (l.15-16) tend à prouver que ce sacrement est surtout présent pour respecter une tradition et un rituel.
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