Victor Hugo, Les Misérables, 1862

L'extrait étudié est un passage du roman Les Misérables de Victor Hugo, publié en 1862, qui décrit le parcours d'un homme âgé ayant passé une grande partie de sa vie en prison et dans les galères. Cet homme, qui n'a ni famille, ni foyer, ni travail, ni aide sociale, est présenté comme un marginal de la société, en marge des lois et des normes qui régissent la vie des citoyens respectueux. Dans ce texte, Victor Hugo utilise l'écriture pour dénoncer une situation sociale et politique particulièrement préoccupante de son époque, à savoir le sort réservé aux plus pauvres et aux exclus de la société. Dans quelle mesure peut-on dire que l'auteur utilise des procédés littéraires pour mettre en lumière ce message engagé ? C'est la question à laquelle nous tenterons de répondre dans ce commentaire. Dans une première partie, nous analyserons le portrait que Victor Hugo dresse du personnage dans le texte étudié, ainsi que les différents procédés littéraires qu'il utilise pour le présenter comme un symbole de la misère sociale et de l'injustice. Dans une deuxième partie, nous nous pencherons sur la dimension politique du texte, en examinant les idées et les valeurs qui sous-tendent la révolte du personnage, ainsi que les aspects de la société de l'époque que cette révolte met en lumière. Enfin, dans une troisième partie, nous étudierons le style d'écriture de Victor Hugo et les différents procédés qu'il utilise pour véhiculer son message engagé, en particulier le rôle de la description, de la syntaxe et du rythme. En conclusion, nous résumerons les points forts de notre analyse et les réflexions que nous aurons tirées de notre lecture du texte.

I. Le portrait de l'exclu social

Le personnage présenté dans le texte étudié est un homme âgé, pauvre et sans travail, qui a passé une grande partie de sa vie en prison et dans les galères. Il est décrit comme étant épuisé, usé par la vie et les épreuves qu'il a traversées. Victor Hugo utilise différents procédés pour dresser ce portrait, qui permettent de mettre en évidence la condition de misère et d'exclusion sociale du personnage.

Tout d'abord, la description physique du personnage insiste sur sa vieillesse et sa fatigue. Le narrateur le décrit comme ayant "le visage blême, ridé et triste", des "cheveux grisonnants" et des "yeux caves". Cette insistance sur le physique du personnage permet au lecteur de visualiser l'état d'épuisement du personnage, qui est en proie à une grande détresse morale et physique.

Ensuite, le choix du vocabulaire utilisé pour décrire le personnage est significatif. Le narrateur utilise des mots comme "misérable", "débris humain", "loque humaine" pour qualifier le personnage. Ces termes soulignent la détresse et l'exclusion sociale dans laquelle se trouve le personnage. L'utilisation du mot "misérable" en particulier est significative, puisqu'il renvoie au titre du roman, qui se veut une dénonciation de la misère sociale et de l'injustice.

Enfin, le personnage est présenté comme étant seul, abandonné de tous. Il n'a ni famille, ni amis, ni travail, ni toit. Cette solitude renforce l'idée de l'exclusion sociale et de la marginalisation du personnage, qui est présenté comme un paria de la société.

En somme, Victor Hugo utilise différents procédés pour dresser le portrait d'un personnage marginalisé et exclu de la société. Sa description physique, son vocabulaire et sa solitude renforcent l'idée de la misère sociale et de l'injustice, qui est au cœur de la réflexion de l'auteur.

II. La dimension politique du texte

Au-delà de la description du personnage, le texte étudié a également une forte dimension politique. En effet, il met en lumière les inégalités sociales et les injustices de la société de l'époque, en dénonçant l'absence d'aide sociale pour les plus pauvres et les exclus.

Tout d'abord, la révolte du personnage contre la société est significative. Il refuse de se soumettre aux lois et aux normes qui régissent la vie des citoyens respectueux, car il considère que la société l'a abandonné. Cette révolte est un appel à la prise de conscience de la société sur la condition des plus pauvres et des exclus, qui sont souvent laissés pour compte.

Ensuite, Victor Hugo insiste sur le rôle de l'État dans la prise en charge des plus pauvres et des exclus. Il dénonce l'absence d'aide sociale pour ces personnes, qui sont souvent laissées

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