Une certaine vision de la femme chez Ronsard

Analyse n°8 : Une certaine vision de la femme Ronsard

pb : Comment dans son sonnet R essaie-t-il de séduire et la convaincre de répondre à ses avances tout en mettant en avant le pouvoir de la poésie ?

v.1 à 4 : Une prolepse qui propose une image très réductrice de la femme

- Ronsard s’adresse à Héléne avec le pronom « vous »

- PS circonstancielle de temps v.1 « Quand vous serez bien vielle », elle est introduite par le mot subordonnant « quand ». C’est une prolepse, Ronsard imagine Hélène plus vieille. L’adverbe intensif « bien » le montre

- Le nom « soir » évoque la fin de journée mais également la fin de la vie de la jeune femme, Ronsard insiste donc sur la vieillesse

- V.2 « Assise auprès du feu » Ronsard montre la mélancolie que pourrait ressenti Hélène une fois confrontée à ses regrets

- Assonance en « an » « dévidant; filant; chantant; émerveillant » ce qui crée un effet de rythme aux vers

- « Dévidant et filant » v.2 renvoie au mythe des Parques. La pléiade dont fait partie ce poème possède de nombreuses références à la mythologie grecque

- « Chandelle »v.1 rime avec « belle »v.4 La beauté apparaît qu’à l’imparfait et cette métaphore renvoie au caractère fragile et éphémère de la beauté.

- Antithèse vielle/belle ce qui renvoie à la fuite du temps et à la beauté qui fane

- « Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle » dans ce vers on comprend avec le verbe « célébrait » à l’imparfait que Hélène devient importante qu’au travers de Ronsard

v.5 à 10 : Un auto portrait élogieux du poète

- Le v.5 montre la douceur de la mort du poète car même après celle-ci, on continue a penser à lui. Cela fait écho au vers précedent et à l’immortalité de la poésie

- « Qui au bruit de Ronsard ne s’aille réveillant » v.7 Ce vers montre que le poète a une très grande réputation, que même une fois mort, on ne l’oubliera pas

- Utilisation du vocabulaire de la religion « Bénissant votre nom de louange immortelle » ce qui renvoie à la sacralisation du poète, Ronsard est sacré

- Champ lexical de la mort « sous la terre » « fantôme sans os »

- Opposition entre les deux situations dans le futur avec les pronoms personnelles « je et vous »v. 9 et v.11. Cette opposition montre que le poète est immortelle, il est élevé au rang sacré et la femme elle comme est vu comme vielle et seule

v.11 à 14 : Un disours de séduction paradoxale et la stratégie du Cape diem

- Dans le vers 12, Ronsard met en opposition « regrettant » avec « amour et votre fier dédain » cela montre qu’il est venu pour Hélène le temps des regrets

- « vivez » v.13 et « Cueillez » v.14 sont des verbes à l’impératif présent, il les utilise pour donner des conseils à Hélène en revanche, il utilise également un verbe à l’impératif présent mais cette fois à la forme négative pour lui donner une interdiction

- « les roses de la vie » v.14  ça représente un topos du temps qui passe, c’est une métaphore de la beauté car les roses avec le temps finissent par fanés et donc mourir comme Hélène

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