Rimbaud, Ma bohème
Commentaire de texte : Rimbaud, Ma bohème. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar xuanyu piao • 11 Juin 2024 • Commentaire de texte • 1 089 Mots (5 Pages) • 80 Vues
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Rimbaud, « Ma Bohème »
Intro
- Reprendre le début de l’intro donnée sur Vénus
- Raccorder ici : « Ma Bohème » occupe une place particulière dans ce recueil En effet, nous savons que Rimbaud a tenu à ce qu’il figure en dernière position des 2 emes Cahiers. Ainsi, ce sonnet fait le bilan du parcours poétique de Rimbaud à l’issu de l’écriture de ce 1er recueil, résumant sa démarche et ouvrant de nouvelles perspectives d’émancipations créatrices. Dans ce sonnet, il évoque une fugue poétique placée sous le signe de la liberté. En quoi ce poème est-il un art poétique qui fait l’éloge de la liberté ? Ce sonnet se compose de 2 parties
- En route vers l’absolu (1-8)
- Pour une poésie nouvelle et libre (9-14)
- En route vers l’absolu (1-8)
Id 1 autoportrait du poète en bohémien
Ma Bohème
Fantaisie
Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !
- Dès le titre, R se présente comme un Bohémien, voyageur nomade épris de liberté et poète jeune et excentrique.
- On remarque cependant l’article possessif « Ma » qui montre que R souhaite proposer une définition personnelle de ce terme se plaçant ainsi en marge des définitions conventionnelles.
- Il se met en scène comme un vagabond en marche => répétition de « allais » v.1 et 3. On note que ce vb est à l’imparfait comme si R dresser dressait un bilan de son expérience crétarice
- Le vb « aller » n’est pas suivi d’un CCL. Rimbaud semble marcher sans but précis. Le mouvement physique est une métaphore : marcher, bouger est synonyme de créer. R évoque donc non seulement ses fugues mais sa création poétique en marche
- Conformément à l’image du vagabond, il met en valeur sa pauvreté matérielle dans le sonnet
- « poches crevées », « idéal », « large trou », « souliers blessés »
- Pour lui cette pauvreté matérielle n’a rien de désespérant. Au contrainte, elle est le signe de la liberté car R rejette le confort matériel bourgeois.
- A partir du v. 3, on remarque le début d’un mouvement ascendant => « sous le ciel », « Muse ! ». La référence à la divinité de l’inspiration sui de l’exclamation placées à la césure reprend une représentation traditionnelle du poète depuis l’Antiquité : le poète serait un être élu, intermédiaire entre les Dieux/Dieu et les hommes à l’image d’Orphée.
- Rimbaud se met donc en scène comme un poéte orphique soumis aux Muses => « féal »
- Cependant, le caractère vieilli de ce terme médiéval suivi du v. 4 tourne en dérision cette image du poète. En effet, l’ironie est visible dans l’interjection peu élégante empruntée au langage oral « Oh ! là ! là ! » et dans l’exclamation placée la rime qui souligne le stéréotype de la poésie amoureuse
Id 2 le clochard céleste
Mon unique culotte avait un large trou.
– Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
– Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
- Le mouvement d’élévation se poursuit dans ce quatrain
- « la grande Ourse »
- « mes étoiles au ciel »
- Rimbaud ne se met plus en scène comme un poète orphique mais comme un clochard céleste
- Il utilise la métaphore de l’auberge v. 7 pour dire qu’il dort à la belle étoile. Celles-ci veillent sur lui comme une femme comme l’indique l’onomatopée « doux frou frou » et leur familiarité est marquée par l’article possessif « mes »
- Il se compare, par la métaphore » au « petit Poucet rêveur ». cette analogie s’explique par
- La pauvreté de personnage du conte Perrault
- L’errance du Petit Poucet abandonné dans la forêt à la recherche de son chemin
- C’est pourquoi R utilise le vb « égrener ». Il n’n’égrène pas des cailloux comme le perso du conte mais « des rimes ». Ce terme est rejeté au début du v. 7 comme un caillou tombé par hasard. C’est une manière pour R de dire qu’il ne souhaite plus respecter les règles traditionnelles de la versification. Il brise le rythme de l’alexandrin et déstabilise le vers
- Ainsi R se dégage de l’image traditionnelle du poète et prose une nouvelle vision du poète, celle du clochard céleste
- Pour une poésie nouvelle (9-14)
Id 1 vers une nouvelle source d’inspiration
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