Quels seraient les meilleurs moyens de perfectionner l’éducation des femmes ?

Introduction de commentaire littéraire sur le Discours sur la question posée par l’académie de Châlons-sur-Marne : Quels seraient les meilleurs moyens de perfectionner l’éducation des femmes ?

Comme disait Nietzsche, « Ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou. ». La littérature d’idées, s’inscrivant dans un contexte d’essor des sciences et des mouvements de pensée du XVIIIème siècle, communément appelé le siècle des lumières, vise à souligner les incohérences de la société pour mettre l’Homme face à la contradiction de ses propres certitudes, et ainsi soulève de nombreuses questions dans la société jusque-là enterrées. Choderlos de Laclos, penseur et écrivain des lumières, propose une panoplie d’œuvres encore d’actualité, de l’ordre des Liaisons Dangereuses en 1782, toujours reprises et interprétées dans le monde, comme par exemple Quartett de Heiner Müller (1980), pièce de théâtre encore programmée pour 2025. Laclos prononce le premier mars 1783 le discours sur la question posée par l’académie de Châlons-sur-Marne « Quels seraient les meilleurs moyens de perfectionner l’éducation des femmes ? ». La réponse de ce dernier innove et outrepasse la question des Académiciens, en présentant objectivement les défauts de la société française. Ménageant sa rhétorique au service de ses idées avant-gardistes, il est pertinent de se demander si ce discours permet à Choderlos de Laclos de dénoncer efficacement le mépris et la soumission des femmes dans les certitudes marmoréennes de l’Institution et de la société française du XVIIIème siècle. Seront abordés dans un premier temps les atouts de ce discours, avant de mettre en lumière les défauts de ce texte allant quelques fois à l’encontre de la thèse de Laclos, et enfin, souligner la force générale de ce discours prédisposé à rencontrer un succès global, malgré les réticences envisageables de la société patriarcale française.

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