Paysage polaire de Leconte de Lisle
Commentaire de texte : Paysage polaire de Leconte de Lisle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Didier Gautier-Fabiani • 18 Avril 2023 • Commentaire de texte • 861 Mots (4 Pages) • 362 Vues
COMMENTAIRE
PAYSAGE POLAIRE DE LECONTE DE L’ISLE
Leconte de Lisle est un poète du XIX siècle chef de file du mouvement parnassien qui se crée en réaction au lyrisme sentimental du romantisme avec la volonté de proposer un art qui ne serait ni unique ni vertueux mais seulement beau selon, le slogan de Théophile Gautier « l’art pour l’art ».
Le poème paysage polaire est un sonnet en alexandrins de 2 quatrains et 2 tercets. Il est extrait du recueil Poèmes barbares publié en 1872, vingt ans après ses débuts. Pas plus que ses contemporains Leconte de Lisle ne connait ce grand nord qu’il va pourtant nous décrire.
On peut donc se demander comment le poète parvient à nous proposer un véritable spectacle visuel qui métamorphose la réalité.
Nous étudierons les détails du tableau que nous dépeint le poète puis nous suivrons les étapes de la métamorphose de la réalité.
I)La description d’un paysage hostile
Leconte de Lisle nous peint un paysage où rien ne manque.
A) Un cadre
-la structure du sonnet assure la mise en place des éléments :on part d’ un plan large V1 « monde immense » puis rétrécissement V9 sur les « hauts caps » et gros plan final sur « les grands ours » au deuxième tercet.
-respect de la loi du sonnet classique : chaque quatrain se termine par une pause forte : « amer »V4 et « fer » V8. Dans les deux tercets les rimes en « ce, que et té » donne de la mélodie.
B) Décor et sujets
-des terres froides « neiges »V12, lointaines « hauts caps » V9 et violentes « flots destructeurs »V9, obscures « brouillard amer » V4 et un ciel rugueux V5
-un monde sans vie dès les premiers mots « un monde mort ».
-verbes de situation V10 « se roidissent » V14 « bavent «
- le poète accumule les adjectifs qualificatifs au point qu’il n’y a pas de verbe au premier et deuxième quatrain V1 « un monde mort immense écume de la mer » et V5 « un ciel rugueux roulants par blocs, un âpre enfer ».
Pourtant dans ce monde au dernier tercet les personnages apparaissent « les grands ours ».
-le poète utilise la même technique d’accumulation des adjectifs qualificatifs sans verbe V12 « les grands ours blanchis par les neiges antiques ». le poète se fait peintre avec l’adjectif blanchis.
-et de dieux brumeux V10.
Leconte de Lisle nous a dépeint un paysage mais il va métamorphoser la réalité pour nous dépeindre un monde à la fois étrange et infernal.
II)Un monde fantastique
Ce monde étrange, est inquiétant et surnaturel
A) Un monde inquiétant
-animé de mouvements étranges « flots voraces »V9, ou « ciels rugueux roulant par blocs V5 qui donne l’impression que le ciel avance
-de mouvements où on attend de l’immobilité
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