Manon Lescaut : Le héro est un fripon et l’héroïne une catin, partagez vous cette opinion ?
Dissertation : Manon Lescaut : Le héro est un fripon et l’héroïne une catin, partagez vous cette opinion ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar farahbbm • 22 Février 2023 • Dissertation • 1 057 Mots (5 Pages) • 4 328 Vues
Le héro est un fripon et l’héroïne une catin, partagez vous cette opinion ?
Manon Lescaut est une œuvre écrite par l’abbé Prévost étant le septième tome de son roman les mémoires d’un homme de qualité, nommé initialement l'histoire du chevalier Des Grieux et Manon Lescaut, publié en 1731 il s’inscrit dans le renouveau du genre romanesque, faisant le récit d’un amour scandaleux entre un noble et une prostituée. Ce récit controversé et accueilli par une grosse polémique, on le qualifie de scandaleux, abordant des thèmes peu communs et ne respectant pas la bienséance, avec personnages ayant des penchants pour les vices comme la vénalité, la prostitution, l’escroquerie, étant écrit par un religieux cet ouvrage plaît, mais choque plus d’un, avec des critiques comme celle de Montesquieu qualifiant le héros de fripon et l’héroïne de catin.
Ce roman entre dans les critères du genre picaresque, se composant d’un récit autobiographique mettant en scène un héros miséreux et soumis à sa maîtresse , ainsi que des personnages marginaux et malhonnêtes s’adonnant au libertinage comme les deux protagonistes principaux ou bien même le frère de Manon un homme à l’âme corrompue sans aucun sens moral n’hésitant pas à prostitué sa sœur « une fille comme elle devrait nous entretenir » , cette œuvre possède une idéologie moralisante grâce à l’avis de l’auteur présent au début du récit, tout comme une idéologie pessimiste avec un héros faisant tout pour améliorer sa condition de vie sans cesser d’échouer, le récit est ironique et satirique illustrant une parodie de l’amour courtois.
Des Grieux un jeune homme qui est d’abord décrit comme noble, studieux et pieu, « je menais une vie sage et si réglée », adoré par sa famille et son entourage, sa rencontre avec Manon va le bouleverser, tiraillé entre vice et vertu, Manon deviendra sa future amante, et finira par le corrompre, il sera par la suite décrit comme un criminel, un fripon et un escroc qui déshonore sa famille, faisant tout pour satisfaire les plaisirs matériels de son amante.
Dans ce roman Des Grieux est aux antipodes de l'image traditionnelle du héros, l’amour qu’il éprouve pour Manon va le marginaliser, c’est un homme dépourvu d’honneur qui commet des actes criminels sans même s’en rendre compte, il vit une vie malhonnête en vivant de ses escroqueries profitant des revenus des nombreux hommes qu’il a dupés et volés « me faisant passer pour un écolier », « a mes propres yeux cette action fut une vraie friponnerie », il s’adonne à des jeux d’argent « et ruiner sans affectation quantité d’honnêtes joueurs », et adopte une attitude blasphématoire « j’aurais sacrifié pour Manon tous les évêchés du monde chrétien », « tout ce qu’on dit sur la liberté à Saint Suplice est une chimère » il devient un criminel et un proxénète, de plus il n’y a aucune raison valable à ses actes criminels qui ne sont seulement motivés que par la force de l’amour qu’il éprouve, il semble cacher sa culpabilité par sa naïveté, il déshonore sa famille qu’il ne cesse d’abuser et de tromper « un fripon qui me déshonore », il n’éprouve aucun remord « Quoiqu'à mes propres yeux cette action fut une véritable friponnerie, ce n'était pas la plus injuste que je crusse avoir à me reprocher. », il cherche à ce qu’on ait pitié de lui se présentant comme une victime, sans assumer ses fautes accusant la passion amoureuse qui selon lui le force à agir, il ne sait pas tenir tête à sa maîtresse qui ne cesse de lui être infidèle pour laquelle il commet des actes affreux comme tuer un homme pour s’évader de prison afin de la retrouver, chaque prétendant de Manon sont pris pour cible « vous enlèverait sa maitresse et son argent », il n’hésita pas à faire kidnapper un homme pour assouvir ses désirs de vengeance « Vous serez bien vengé du père et du fils » ou bien même se lancer dans un combat mortel avec un rival. Son manque d’héroïsme est appuyé par sa faiblesse, on peut le qualifié d’antihéros, il n’apprend jamais de ses erreurs et s’enfonce plus profondément dans le vice, l’auteur met en garde les lecteur contre les ravages du libertinage, mais la façon dont Des Grieux perçoit ses actes criminels amadoue les lecteurs qui finissent par les normalisées, car toutes les actions du héros, ont pour motif l’amour qui est toujours un motif noble.
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