Madame Bovary, Flaubert
Commentaire de texte : Madame Bovary, Flaubert. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar prt_flo • 3 Novembre 2024 • Commentaire de texte • 2 283 Mots (10 Pages) • 14 Vues
Introduction
- Extrait de Madame Bovary de Gustave Flaubert ;
- Précédemment, Emma supporte de moins en moins l’attitude passive de son mari et son manque d’ambition. Un an et demi après le bal, Charles décide de déménager pour qu’Emma se porte mieux. Le couple part pour Yonville alors qu’Emma est enceinte.
- L’extrait proposé se déroule dans une auberge ;
- Discussion entre un pharmacien, Mme Lefrançois, et un ecclésiastique durant laquelle ils évoquent le comportement des prêtres, exprimant des opinions divergentes.
- Extrait narratif avec des dialogues ;
- La tonalité oscille entre le comique et le critique, particulièrement dans les remarques sarcastiques du pharmacien envers le clergé, reflétant le langage quotidien ;
- Une attention particulière aux détails, à la description précise des personnages et des situations et aux dialogues réalistes.
- Réflexion critique sur le comportement des prêtres. Volonté de satire. L'effet global contribue à la critique sociale ;
- LECTURE EXPRESSIVE DU TEXTE
- Mouvements :
- §1 : « Ah ! qu’un négociant […] à mon oreille »
Le premier mouvement introduit le lecteur à la réflexion initiale sur l'absorption dans les occupations. Ton initial du texte se crée en mettant l'accent sur la réflexion du narrateur sur l'occupation et la pensée.
- §2 – §4 : « Cependant […] sonnait l’Angelus »
Le deuxième mouvement se concentre sur l'arrivée du curé. Cela introduit un nouveau personnage et une nouvelle dynamique à l'histoire. L'interaction entre le curé, Mme Lefrançois et le narrateur constitue un point tournant dans le texte, modifiant son focus narratif et ajoutant de nouveaux éléments à l'intrigue.
- §5 – fin : « Quand le pharmacien […] et des mœurs ! »
Le troisième mouvement se centre sur la réflexion du pharmacien après le départ du curé. Changement d'attention à une critique du comportement du curé. L'échange entre le pharmacien et Mme Lefrançois permet un élargissement de la portée du texte.
- Problématique : Comment Gustave Flaubert, à travers le pharmacien, utilise-t-il la critique et la représentation satirique des hommes d’Eglise pour exprimer une critique sociale et commenter la position de l'Église ?
Développement
- §1 : « Ah ! qu’un négociant […] à mon oreille »
Le premier mouvement introduit le lecteur à la réflexion initiale sur l'absorption dans les occupations. Ton initial du texte se crée en mettant l'accent sur la réflexion du narrateur sur l'occupation et la pensée.
Pensée du pharmacien :
- Ouverture par l’utilisation de l'interjection "Ah !" qui sert à exprimer une émotion vive ou une prise de conscience soudaine.
- Développe une idée sur le comportement de divers professionnels, mis en avant par une énumération ternaire : « qu’un jurisconsultes ; un médecin, un pharmacien »
- Permet d’énoncer différents types de métier qui seront indirectement mis en opposition avec l’ecclésiaste plus tard mis en avant.
- Une série d'éléments similaires se met en place avec les relatifs « qui ».
- Renforcent l'idée que tous ces individus peuvent être absorbés par leurs activités au point de devenir « fantasques et bourrus même » 🡪 gradation pour renforcer l'idée de l'absorption excessive dans leurs occupations.
- "fantasques" et "bourrus" contribue à la dimension ironique de la description de ces professionnels absorbés par leurs activités.
- Antithèse : "absorbés" // "fantasques et bourrus" 🡪 absorption moquée.
Un début de comparaison :
- L'exemple personnel introduit avec « Moi, par exemple… » personnalise le propos, rendant le discours plus accessible et permettant au lecteur de s'identifier à l'auteur.
- L'anecdote de chercher une plume sur le bureau et de la trouver à l'oreille ajoute une touche d'humour à la réplique du pharmacien.
- Se prolonge alors une première partie d’une comparaison. Le comparant semble de dresser et le comparé reste encore à définir.
- Comparaison : « comme de chercher ma plume sur mon bureau pour écrire une étiquette, et de trouver, en définitive, que je l’avais placée à mon oreille ! »
- créer un effet réaliste par une expérience personnelle.
Ce mouvement, par l'interjection, sa structure syntaxique complexe, l'emploi de termes expressifs, l'ironie et l'élément personnel permettent de créer un effet comique.
Se brosse un portrait particulièrement satirique du pharmacien Homais. Ce dernier se présente comme un homme intelligent et cultivé.
Par l’effet d’accumulation et par l’exemple personnel, Flaubert semble dresser un premier élément d’une comparaison implicite.
- §2 – §4 : « Cependant […] sonnait l’Angelus »
Le deuxième mouvement se concentre sur l'arrivée du curé. Cela introduit un nouveau personnage et une nouvelle dynamique à l'histoire. L'interaction constitue un point tournant dans le texte.
- Le mouvement s’ouvre sur une allitération en [s]: "Mme Lefrançois alla sur le seuil regarder si l’Hirondelle n’arrivait pas" 🡪 créer une harmonie phonique qui renforce l'expression littéraire de la scène.
Arrivée du curé :
- La seconde phrase introduit le personnage principal de l’extrait, le curé de manière brusque et inattendue, ce qui est souligné par l’adverbe « tout à coup ».
- L’effet de surprise est accentué par la réaction de Mme Lefrançois, qui tressaille.
- Description physique du curé. On apprend qu’il est vêtu de noir et qu’il a la figure rubiconde et le corps athlétique. Ces adjectifs contribuent à créer une image d’un homme imposant.
- Appuyé par la comparaison pour opposer la figure rubiconde du curé à la lumière déclinante du crépuscule.
- La où le soleil se couche, l’homme se dresse fort.
- Mme Lefrançois est visiblement surprise et intriguée par l’arrivée du curé. Elle l’accueille avec une question courtoise : « Qu’y a-t-il pour votre service, monsieur le curé ? »
- formule de politesse traditionnelle, mais elle peut aussi être interprétée comme une tentative de Mme Lefrançois de comprendre les intentions du curé.
- Mais elle a une certaine appréhension.
- Accumulation de propositions : « prendre quelque chose ? un doigt de cassis, un verre de vin ? »
- comme aubergiste ;
- comme besoin de combler une appréhension, une incertitude.
Changement de narration :
- Passage du discours direct au discours indirect :
- permet de créer un effet de distance entre le narrateur/lecteur et les personnages.
- discours direct = plus proche des personnages, comme si on entend parler.
- discours indirect = lecteur à la position du narrateur, plus distanciée.
- Se créer un effet de distance entre le narrateur et l'ecclésiastique.
- le narrateur souhaite conserver une certaine distance avec lui.
- donne au lecteur l'impression d'observer l'ecclésiastique de l'extérieur.
- Créer une différence entre le pharmacien et le curé.
- Homais a ses répliques et marque le lecteur
- Le curé n’est relaté qu’indirectement ce qui créer une distance.
Le refus du curé :
- Le refus de l’ecclésiastique est un geste simple, mais il permet de donner au lecteur une idée de la personnalité de ce personnage. Il est poli et respectueux, mais il est aussi soucieux de ses affaires.
- Appuyé par le discours indirect qui insiste sur le fait que la venue de l’ecclésiaste n’était qu’une incidente, une simple volonté de récupérer son objet.
- Refus soit une façon pour lui de montrer sa supériorité sociale :
- Il ne se laisse pas au plaisir futile comme Mme Lefrançois et le pharmacien.
- Antithèse : "fort civilement" / "hypocrisie des plus odieuses"
- Le refus du curé referme le comparaison évoquée en axe 1. Le comparé est désormais donnée : le curé.
- Là où les professions citées au début peuvent conduire à des comportements étranges, celle du curé aussi peut conduire à des comportements étranges.
- Le parallèle initié avec les médecins et les jurisconsultes se clos avec le comportement étrange de l’ecclésiaste.
- Ce qui était accentué par le changement de discours notamment.
En résumé, l'arrivée du curé à l'auberge de Mme Lefrançois est un événement inattendu qui permet au lecteur de découvrir un personnage complexe et intriguant.
Par l’arrivée du crée, un intérêt particulier qui est porté : le refus et le mystère qui plane autour de l’homme d’Eglise permettent de brosser un portrait particulier. Ce dernier se présente comme un homme complexe, mystérieux et intriguant.
- §5 – fin : « Quand le pharmacien […] et des mœurs ! »
Le troisième mouvement se centre sur la réflexion du pharmacien après le départ du curé. Changement d'attention à une critique du comportement du curé. L'échange entre le pharmacien et Mme Lefrançois permet un élargissement de la portée du texte.
...