Les précieuses ridicules, Molière
Commentaire de texte : Les précieuses ridicules, Molière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AeroG • 3 Décembre 2023 • Commentaire de texte • 1 212 Mots (5 Pages) • 172 Vues
Les Précieuses ridicules" de Molière, écrite en 1659, est une pièce de théâtre classique qui s'inscrit parfaitement dans le genre littéraire de la comédie du XVIIe siècle. Le théâtre de cette époque était fortement influencé par les normes et les conventions de la période classique française, caractérisées par l'ordre, la mesure et la rationalité.
La comédie était l'un des genres les plus populaires au XVIIe siècle, et elle visait souvent à critiquer, à satiriser et à se moquer des travers et des excès de la société de l'époque. Molière, l'un des dramaturges les plus célèbres de cette période, était maître dans l'art de la comédie et un observateur aiguisé de la société de son temps.
"Les Précieuses ridicules" s'inscrit parfaitement dans ce genre littéraire en ce sens qu'elle se moque ouvertement des précieuses, un groupe de femmes de l'aristocratie du XVIIe siècle, qui étaient connues pour leur prétention, leur affectation, et leur obsession pour la sophistication et la manière dont elles étaient perçues par les autres. La pièce est une satire féroce de ces précieuses, mettant en lumière leur superficialité, leur ignorance et leur prétention à travers des personnages comme Magdelon, Cathos et Marotte.
Molière utilise le comique de caractère, le langage affecté et les jeux de mots pour ridiculiser ces personnages et dénoncer les excès de la société aristocratique de son époque. En cela, "Les Précieuses ridicules" s'inscrit parfaitement dans la tradition de la comédie du XVIIe siècle, qui visait à divertir le public tout en critiquant les travers de la société.
La pièce a également un aspect intemporel, car la satire sociale qu'elle propose peut être perçue comme une réflexion sur la prétention, la vanité et la superficialité qui existent dans toutes les sociétés, quel que soit le temps ou le lieu. Ainsi, bien que "Les Précieuses ridicules" ait été écrite au XVIIe siècle, son message continue d'être pertinent et amusant pour les lecteurs et les spectateurs d'aujourd'hui.
Comment les précieuse sont-elles tournées au ridicule donnant un coté comique à la scène ?
Les personnages de Magdelon, Cathos et Marotte, dans "Les Précieuses ridicules" de Molière, sont des incarnations vivantes des précieuses de l'époque du XVIIe siècle. Ces femmes de la noblesse étaient réputées pour leur obsession démesurée de l'apparence et de leur statut social. Molière les met en scène de manière à exposer leur vanité et leur superficialité, tout en offrant une satire mordante de leurs travers.
Magdelon et Cathos sont les archétypes des précieuses. Elles sont constamment préoccupées par leur image publique, passant des heures à se préparer pour le moindre événement, que ce soit une visite de laquais ou une rencontre potentielle avec un homme d'importance. Leurs vêtements, leur coiffure et leur maquillage sont d'une importance capitale pour elles, car elles voient dans ces détails le moyen de se distinguer socialement. Cette obsession pour l'apparence les amène à négliger d'autres aspects de leur personnalité, ce qui les rend superficielles et dénuées de profondeur.
La manière dont Magdelon et Cathos s'adressent à Marotte, leur servante, illustre parfaitement leur prétention et leur condescendance. Elles s'efforcent de se distinguer par un langage affecté, rempli de néologismes et de phrases grandiloquentes. Leurs dialogues sont un exemple classique de l'usage excessif des marques de préciosité, une caractéristique distincte des précieuses de l'époque. En exagérant leurs expressions et en inventant des mots, elles cherchent à se faire remarquer par leur utilisation sophistiquée de la langue, bien que cette utilisation soit souvent vide de sens. Molière se moque habilement de cette prétention langagière en montrant à quel point elle est dénuée de véritable érudition.
Cependant, la véritable satire de Molière réside dans l'ignorance des précieuses. Malgré leurs prétentions à l'intellectualisme et à la sophistication, elles se révèlent être profondément ignorantes. Leur incapacité à comprendre le latin est une source de comédie récurrente dans la pièce, soulignant l'absurdité de leur prétention à être des femmes cultivées. De plus, leur référence à la "filofie dans le Grand Cyre" est un exemple frappant de leur méconnaissance des sujets sérieux, puisque la "filofie" n'a aucune signification réelle. Molière utilise ces détails pour dénoncer l'arrogance et l'ignorance des précieuses, révélant ainsi le vide derrière leur prétention.
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