Les fourberies de Scapin, Molière

1- Molière et le théâtre classique

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1- Biographie de Molière

        Jean-Baptiste Poquelin naît à Paris en 1622. Il perd sa mère à 10 ans, et abandonne ses études de droit pour se consacrer au théâtre. C’est en 1643 qu’il prend le nom de Molière, et il fonde sa propre troupe, avec sa compagne Madeleine Béjart: l’Illustre comédie. Il est à la fois auteur, acteur et directeur. Après de longues années à sillonner la France, la troupe retourne à Paris où elle connaît enfin le succès. En 1658, l’Illustre comédie joue devant le roi Louis XIV, qui, conquis, la fait installer dans son propre théâtre.

        Le succès de Molière n’aura plus de fin, mais il lui vaudra aussi les rancunes tenaces de ceux et celles qui se sentiront visés par ses critiques. Il sera alors accusé de ne pas respecter ni la religion, ni la morale, et malgré des protecteurs puissants, il perdra peu à peu l’intérêt du roi. Molière meurt en 1673, après avoir fait un malaise sur les planches, dans son dernier rôle, celui d’Argan dans sa dernière pièce Le Malade imaginaire.

        Comme l’Église condamne les mœurs des comédiens, il est enterré de nuit, en cachette, dans une fosse commune.

        Il est l’auteur de comédie le plus connu de France : Les Fourberies de Scapin, L’Avare, le Médecin malgré lui, Le Misanthrope et Dom Juan sont ses pièces les plus connues.

2- Le genre de la comédie

        Existant depuis l’Antiquité, la comédie est un genre théâtral qui utilise le rire pour critiquer les défauts des hommes. On la retrouve au Moyen Âge sous la forme de la farce : jouée sur des tréteaux à l’occasion des foires, elle fait rire en mettant en scène des trompeurs et des trompés, dans un langage grossier, à grand renfort de coups de bâtons. Au XVIIe siècle, les italiens mettent à la mode La Commedia dell’Arte : sur un scénario très simple, les comédiens, spécialisés dans un rôle, improvisent. Il y a peu de paroles, le comique reposant sur les gesticulations et un jeu caricatural.

        En 1680, Louis XIV, grand amateur de théâtre, fonde La Comédie-Française. La Cour ne saurait se contenter des amusements grossiers de la farce ; sous l’influence des italiens et du roman, l’intrigue devient plus étoffée, plus réaliste et plus structurée : on goûte les situations cocasses mais les personnages plus subtils aussi. C’est la naissance de la comédie classique.

Représentation de la Comédie-Française, gravue anonyme, vers 1780 [pic 2]

3- La comédie classique

- « Castigat ridendo mores »

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