Les Caractères de La Bruyère - L'argent fait-il le bonheur ?

« Selon La Bruyère, l’Argent fait-il le bonheur ? »

La Bruyère est un moraliste français du XVIe siècle, qui se questionne sur les comportements de sa société. Il nous fait part de différentes remarques dans son œuvre Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle, afin d’obtenir un changement morale chez les lecteurs. Il évoque implicitement notamment une question tant discutée. L’Argent est-il la source de bonheur ? Ainsi, nous nous demandons « Selon la Bruyère, l’Argent fait-il le Bonheur ? ». Les biens que l’on possède permettent-ils de nous satisfaire ? Dans un premier temps, nous verrons que l’argent n’est qu’un bonheur éphémère. Dans un second temps, nous montrerons en quoi la fortune coûte le bonheur. Enfin, nous démontrerons que l’argent coûte son âme.

Selon La Bruyère, l’argent n’est qu’un bonheur éphémère. En effet, pour lui, la satisfaction liée à la possession d'argent est souvent temporaire. La Bruyère soutient que l'argent peut apporter un plaisir immédiat, mais souvent de courte durée. Les biens matériels et la richesse financière peuvent procurer un sentiment de bonheur temporaire, mais ce bonheur peut rapidement s'estomper.

Par exemple, à la remarque 79 du livre VI, il dit « l’extrême bonheur du maître qui la possède. Il n’est plus. »

Il explique aussi que les individus s’habituent rapidement à la fortune, faisant ainsi de ce qui était auparavant source de bonheur une norme, perdant de son attrait. Le bonheur est donc plus difficile à trouver pour les riches.

D’après La Bruyère, l’argent coûte le bonheur. En effet, la richesse exige des sacrifices lourds, comme le dit La Bruyère dans la remarque 13 du livre VI « ils ont mis leur repos, leur santé, leur honneur et leur conscience pour les avoir ». On perd notre temps à vouloir acquérir des biens, jusqu’à influer notre bonheur.

De plus, La Bruyère évoque le principe que plus on possède d’argent et plus on en veut. Cette argument est représenté à travers le portrait de Chrysippe, qui même après avoir obtenu la plus grande des richesse, continue de travailler pour s’enrichir.

Pour l’auteur, l’argent coûte également son âme. Les Hommes sont prêt à tout pour gagner de l’argent, quitte à voler. Il fait le portrait de Crésus, qui a acquis ses richesses par le biais du vol, compromettant ses valeurs morales. Ceux qui vivent pour l’argent ont une âme sale et perdent de leur Humanité « De telles gens ne sont ni parents, ni amis, ni citoyens, ni chrétiens, ni peut-être des hommes : ils ont de l’argent. » Remarque 58 livre VI.

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