Le pont Mirabeau : Comment Apollinaire utilise-t-il les styles musicaux et poétiques dans ce poème afin d’autobiographer sa vie amoureuse ?

Préparation Français

I- Plan du texte

-Des vers 1 à 4, Apollinaire parle du côté éphémère de l’amour.

-Des vers 5 à 12, Il parle du temps qui passe.

-Des vers 13 à 16, Il revient au 1er sujet

-Des vers 17 à 24, Il revient au 2e sujet

Comment Apollinaire utilise-t-il les styles musicaux et poétiques dans ce poème afin d’autobiographer sa vie amoureuse ?

II- Analyse linéaire

La première strophe est un décasyllabe, l'addition, la préposition sous, rapporté au pont Mirabeau, montre son importance. Le verbe coule est au présent de vérité générale, il souligne le fait que le fleuve coule sous le pont. Apollinaire va ensuite rompre le décasyllabe. En conjonction de coordination est placé devant nos amours, montre une vision métaphorique du temps qui passe, sensation qui est renforcée grâce au verbe souvenir au vers trois. Le quatrième verre mets l'accent sur l'antithèse entre « la joie » et « la peine ». Il montre aussi un imparfait d’habitude, avec le mot « toujours »placé au milieu de la phrase.

Les vers 5 et 6 ("Vienne la nuit sonne l'heure / Les jours s'en vont je demeure") reviennent après chaque quatrain du poème, tel le refrain d'une chanson. Dans ce de refrain, l'opposition pluriel / singulier ("Les jours s'en vont je demeure") montre la solitude du poète, et souligne encore une fois que la relation amoureuse est terminée.

Une double répétition « mains dans les mains » et « face à face » montre que le fait de doubler un couple de mots insiste sur la vision de l’amour vue par Apollinaire. Un parallélisme de construction entre le vers 8 et le vers 1 avec la préposition « sous », qui relie une fois de plus le pont avec le sentiment amoureux, qui revient alors dans le vers 9.

Après le refrain, Apollinaire fait une comparaison entre l’amour et l’eau courante, ce qui traduit la relation complexe d’Apollinaire avec les femmes. La répétition de l’amour s’en va est alors logique et compréhensible pour Apollinaire. La présence au vers 15 du comparatif « comme » montre donc son exaspération vis à vis de sa vie amoureuse, sentiment renforcé par le sentiment péjoratif tiré de l’adjectif « lent ». Au vers suivant, on peut voir un nouvel adjectif péjoratif, du champ lexical du combat, « violente » qui est associée à l’espérance, ce qui montre le combat qu’il mène pour vivre heureux en amour. De plus, le groupe nominal ci-dessus est relié au vers précédent par le parallélisme de construction ainsi crée par l’apparition une nouvelle fois du comparatif « comme », ce qui montre que cette espérance est alors liée au sentiment amoureux. Il la dit violente car il souffre de cette « vie lente » qu’il décrit. Il ajoute une majuscule au mot espérance pour signifier son importance, à l’instar de l’allitération répétée dans le refrain, que l’on peut alors interpréter comme une autre manière d’exprimer sa « vie lente », en le répétant plusieurs fois dans le poème.

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