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La nuit des temps de Barjavel, incipit

Commentaire de texte : La nuit des temps de Barjavel, incipit. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Mars 2024  •  Commentaire de texte  •  1 306 Mots (6 Pages)  •  173 Vues

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Lecture analytique 1 : l’incipit de La Nuit des temps de Barjavel:

La science-fiction, comme son nom l'indique, elle consiste à raconter des fictions reposant sur des progrès scientifiques et techniques obtenus dans un futur plus ou moins lointain (il s'agit alors également d'anticipation), ou physiquement impossibles - du moins en l'état actuel de nos connaissances. La Nuit des temps de René Barjavel publié en 1968 est un classique français du genre, cependant l’incipit qui est proposé à notre étude apparait déroutant dans le sens où il ne comporte pas d’éléments caractéristiques de la science-fiction. Il joue le rôle d’un prologue qui annonce une rupture très importante dans la vie du docteur Simon, personnage dont on découvre par un jeu de point de vue les pensées intimes (en focalisation interne) puis ensuite la description d’un point de vue omniscient. Cet extrait est caractérisé par une tonalité assez sombre comme s’il avait perdu sa bien-aimée, son état physique et moral est marqué par l’épuisement et une grande tristesse. Nous nous demanderons : en quoi cet incipit apparait-il original et qu’annonce-t-il sur la suite de l’œuvre ? Dans une première partie nous verrons la mise en place des éléments traditionnels de l'intrigue et l’aspect plus original des indices annonçant la suite de l’œuvre.

  1. Mise en place des éléments traditionnels de l'intrigue

  1. Le cadre spatio-temporel précis

Regard rétrospectif sur ce qui s’est passé auparavant : analepse.

La scène se passe à  Paris « Aérogare de Paris-Nord » + description de bâtiments / éléments parisiens dans le dernier paragraphe du monologue intérieur : « Défense », « tour Eiffel », « tour Montparnasse », « Sacré coeur », « Courbevoie », « la Seine ».

Champ lexical de la douleur : « peine », « blessure », « saignait », « déchirés », « blessés », « je

frissonne », « mon sang », « ma chair » => description physique d'une douleur psychologique.

Répétition de l'adverbe « jamais » = insistance sur l'avenir désormais froid et mort du narrateur

Extension de cette douleur non seulement aux journalistes mais également au monde qui l'entoure dans le dernier paragraphe.

-Personnification : « la tour E. et la tour M. enfoncent leurs pieds... » => mise à distance de monuments qui avant étaient familiers et qui maintenant prennent l'apparence de géants, d'étrangers.

-Comparaison : « Le S.C. A l'air d'une maquette en plâtre » => il s'agit d'un monde fragile et faux(reprend l'idée de Simon l. 11 : « devenu un monde faux »)

-Personnification : « un remorqueur pousse son cri de monstre triste » => idem que personnification précédente : un élément jadis banal devient une créature à la fois effrayante (monstre) et triste, à l'image du nouveau monde de Simon.

=> un paragraphe qui montre que Simon voit tout selon son état d'esprit. La ville est désormais étrangère et triste, noire, fausse. Passage presque romantique : la description de l'environnement traduit le coeur de l'homme qui l'observe.

2. Un narrateur identifié

En italique : Monologue intérieur : Je lyrique ressentant de la douleur. Narrateur interne (« je ») à sa « bien-aimée » : communication toujours présente.

-Personnification : « un remorqueur pousse son cri de monstre triste » => idem que personnification précédente : un élément jadis banal devient une créature à la fois effrayante (monstre) et triste, à

l'image du nouveau monde de Simon.=> un paragraphe qui montre que Simon voit tout selon son état d'esprit. La ville est désormais étrangère et triste, noire, fausse.

Passage presque romantique : la description de l'environnement traduit le coeur de l'homme qui l'observe.

En police normale : description en focalisation omnisciente.

La description montre son laisser-aller : « pain brûlé », « un peu déformé », « usé », « pieds sont nus », « barbe ». Son intelligence : « son front est large »

Sa douleur : « fragile », « vulnérable », « cicatrisé », « blessure », « profonde ride », « ses paupières sont gonflées ». Son passé proche : « lunettes qu'il a portées pendant l'été polaire ».

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