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La leçon, Eugène Ionesco

Commentaire de texte : La leçon, Eugène Ionesco. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Mai 2024  •  Commentaire de texte  •  911 Mots (4 Pages)  •  89 Vues

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La leçon est une pièce de théâtre d'Eugène Ionesco écrite en 1950 et jouée en 1951. C'est un drame comique, appartenant au mouvement du théâtre de l'absurde. On y suit les cours particuliers donnés par un professeur à son élève, dans un ton à la fois drôle, absurde, dramatique et inquiétant.

Ce passage est une scène d'exposition, nous présentant l'intrigue et les personnages. On assiste à la rencontre et au premier dialogue entre le professeur et son élève, reflétant le côté à la fois humoristique et dramatique de la pièce. Nous verrons donc ici comment l'exposition nous présente ces deux atmosphères, premièrement avec le plan humoristique de la scène et ensuite avec le caractère absurde et inquiétant de cette rencontre.

Le dialogue de la scène apparaît en premier comme banal et ordinaire. On assiste à la rencontre entre les deux personnages, qui échangent des banalités et sont très courtois l'un envers l'autre : vouvoiement, appellation en « mademoiselle » et « monsieur », etc. Les deux personnages restent dans une tonalité polie et courtoise « mes excuses » « oui monsieur, bonjour monsieur » « si vous me le permettez ». La tonalité générale de l'échange reste répétitive et comique par son absurdité cachée dans l'apparente banalité de l'échange.

Les personnages sont présentés essentiellement par leur dialogue, l'élève est également introduite par des didascalies . Elle nous est présentée comme bien élevée, bourgeoise « jeune fille du monde », impliquée et apparaît comme une élève modèle et enthousiaste « heureuse de savoir ». Si elle paraît sûre d'elle à son arrivée, elle se met ensuite à hésiter aux questions pourtant très simples du professeur. Elle énumère également des éléments de la ville dans une accumulation qui n'a pas de sens (un évêque, un pensionnat). On renforce ici l'absurde et le comique, avec une élève à la fois présentée comme intelligente et cultivée mais également avec sottise et naïveté.

Le professeur paraît au premier abord très hésitant, peu sûr de lui et intimidé. Son hésitation se manifeste par des excuses répétées, de nombreux points de suspension « je ne sais comment m'excuser... n'est-ce pas, de... je m'excuse... ». Cela surprend et rend la première impression qu'il donne comique et inattendue : on s'attendrait plutôt à un savant confiant, intimidant.

Par la suite, l'échange ne progresse pas, et n'a pas vraiment de sens. . Par ailleurs, on peut également voir durant tout le dialogue de nombreuses hyperboles et figures d'exagération : le respect, particulièrement venant du professeur, est excessif et semble presque ironique. Il félicite par exemple chaudement son élève après lui avoir posé des questions relativement simples, avec des phrases se répétant « bravo, mais c'est très bien, c'est parfait, mes félicitations » tout en exagérant les choses « vous connaissez votre géographie nationale sur le bout des ongles ».

Dans un second plan, on perçoit dans cette scène un ensemble inquiétant et absurde se rapprochant plus du « drame » que du « comique ». Ce dialogue est intrigant par son étrangeté et par le ton inquiétant qui se cache derrière un dialogue banal

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