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La condition humaine Malraux, corrigé d'un commentaire du bac

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Par   •  13 Octobre 2023  •  Commentaire de texte  •  790 Mots (4 Pages)  •  295 Vues

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Corrigé du commentaire de texte

Extrait de La condition humaine, d’André Malraux

« L’homme est né pour être libre et partout il est dans les fers. » J-J. Rousseau

André Malraux est l’un des auteurs phares du courant littéraire et philosophique absurdiste / existentialiste. Ce courant propose de montrer que malgré l’absurdité apparente de la condition humaine, il appartient aux hommes de donner eux-même un sens à leur existence.

Problématique : Dans quelle mesure cet extrait constitue-t-il une allégorie (ou une parabole) sur la condition humaine ?

Allégorie/ parabole = récit symbolique, personnification, comparaison entre une idée abstraite et des personnages concrets.

I. Ces hommes sont prisonniers en tout et victimes de leurs faiblesses, ce qui rend absurde et contradictoire leur condition.

        1/ Un enfermement qui se décline sur tous les plans

Prisonniers d’une cellule, mais aussi de leurs propres corps, comme en témoigne le champ lexical abondant du stress, de la nervosité, ainsi que la blessure physique du compagnon de Katow, blessure qui provoque la chute des capsules.

Chaque action est un tâtonnement, la faiblesse des personnages semblent totale. Quel comble pour des êtres humains, dont la conscience est aussi aboutie que de se trouver réduit à une telle impuissance ! Cette contradiction rend absurde leur condition. (ce sont des prisonniers politiques, donc leurs convictions est source d’un engagement qui se révèle fatal : ils meurent pour leurs idées)

        2/ Cette faiblesse matérielle semble anéantir tout espoir

Le sacrifice de Katow, son don, est un acte héroïque, mais il se révèle vain devant la perte des capsules. Même la volonté apparaît sans effet, et les personnages se refusent à croire à tant d’impossibilité, tant d’absurdité : ils persistent dans leur lutte pour trouver du sens alors même que tout semble perdu.

        3/ La nature paradoxale de leur recherche

Les protagonistes se débattent pour avoir le privilège de mourir au plus vite, d’éluder des souffrances atroces. La mort est le seul horizon, la vie est synonyme de souffrance, c’est une allégorie de l’existence humaine selon Malraux.

II. C’est dans la lutte commune pour trouver un sens qu’émerge la reconnaissance de l’autre et la fraternité

        1/ Ces mêmes mains qui ont fauté sont celles par lesquelles advient la reconnaissance de l’autre.

Le toucher est le seul sens qui subsiste dans ce texte, ou la vue et l’ouïe sont amoindries. L’existence humaine est ainsi dépeinte comme un tâtonnement, comme on l’a vu précédemment. Or,  c’est dans la rencontre de l’autre comme mon semblable, celui qui tâtonne comme moi, qu’advient la solution : la fraternité est dans ce texte l’espoir qui permet aux personnages de rester digne dans des conditions les plus difficiles qui soient. Katow se sacrifie pour un inconnu (on ne sait même pas son nom) lequel témoigne sa reconnaissance « même si nous ne trouvons rien », ce qui témoigne de la sincérité (désintéressée) de ce remerciement. Ils sont unis, frères dans l’adversité, et c’est ce qui leur permet de trouver du sens et du courage alors que le désespoir semble devoir les envahir.

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