LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La Boétie, la servitude volontaire

Commentaire d'oeuvre : La Boétie, la servitude volontaire. Recherche parmi 301 000+ dissertations

Par   •  26 Février 2025  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 090 Mots (9 Pages)  •  19 Vues

Page 1 sur 9

Léonore Bavillle

« Discours de la servitude volontaire » a été écrit pas Étienne de la Boétie entre 16 ans et 18 ans.De son jeune age mais aussi par  son talent , on le surnomme le Rimbaud de la philosophie. le texte a été écrit en 1448 mais n’est publié qu’en 1474 .Ce texte est transgressif et même encore aujourd’hui remet en question tout un système de pouvoirs . C’est un texte bref , le « discours » d’Étienne de La Boétie est un texte philosophique car il s’étonne de ce qui semble aller de sois, le principe de la philosophie . Ce texte est en total opposition avec les philosophes de l’époque , les penseurs ont peur et craignent ce texte qui remet en question le pouvoir donné à Un . En effet à cette époque l’État crée par les philosophe occidentaux est idéologique .Cette critique était trop directe et trop « dangereuse » pour être acceptée par les philosophes qui prônaient la stabilité et la hiérarchie sociale . Le contexte social de la France lors  de l’écriture de ce discours est tendu politiquement . La Boétie vivait à une époque ou le pouvoir était accordé à des chef du à un droit divin et à la succession. La Boétie avec son discours remettait en cause ce pouvoir absolu ,c’est pourquoi ce texte n’était pas accepté et il fallu de nombreuse année pour qu’il puissent paraître . Mais ce texte est soigneusement évité encore aujourd’hui et est interdit dans beaucoup de dictature.C’est un discours qui a eu du mal à être lu, apprécié et reconnu. Michel de Montaigne, qui était un ami proche de La Boétie, a contribué à rendre le texte moins accessible en le publiant dans un cadre plus limité. Bien qu'il ait admiré l'esprit de La Boétie était un ami proche de Montaigne, et ce dernier voulait sûrement éviter que le "Discours de la servitude volontaire" soit vu comme trop subversif. Comme La Boétie dénonçait la soumission des peuples aux tyrans, Montaigne a peut-être cherché à modérer l’impact du texte pour qu’il soit perçu comme une réflexion plutôt qu’un appel à la révolte, afin de ne pas provoquer les autorités de l'époque.

Le titre de ce discours est «  Discours de la servitude volontaire ». L’objet d’étude de ce texte est la servitude volontaire .Ce texte est une critique de l’absolutisme et la Boétie essaye de comprendre le mécanisme d’une tyrannie :ce discours est un mode d’emplois pour ne pas être dupe du pouvoir. Le sous titre de ce discours est « le Contr'un »  Ce « un » désigne le pouvoir et la personne qu’il l’incarne , soit un tyran .Ce discours n’est pas un texte sur les tyrans mais d’abord sur le peuple ,c’est l’esclave qui créer le tyran .  « comme il se peut faire que tant d'hommes, tant de bougs, tant de villes, tant de nations endurent quelquefois un tyran seul, qui n'a puissance que celle qu'ils lui donnen» Étienne de la Boétie se pose une question , comment est ce possible qu’un peuple entier obéisse à un régime tyrannique dirigé par un seul homme ? Comment des centaines, des milliers d’Hommes subissent la domination de l’extérieur mais y adhère aussi de l’intérieur ? La Boétie analyse donc ces questions .

Dans un premier temps c’est l’habitude , l’habitude est le moteur de la soumission ,en effet de générations en générations, cette servitude devient normal et est presque comme un seconde peau . »Ainsi la première raison de la servitude volontaire, c'est la coutume [...]Ils disent qu'ils ont été toujours sujets, que leurs pères ont ainsi vécu ; ils pensent qu'ils sont tenus d'endurer le malet se font accroire par exemple, et fondent eux-mêmes sous la longueur du temps la possession de ceux qui les tyrannisent » Cette habitude empêche tout individus à rêver de liberté car il ne connaît pas le goût qu’elle a, comme lorsque les deux spartiate qui disent au perses :  « tu nous dit que l’on serai mieux si l’on était esclaves pour les avantages, mais c’est parce que tu n’as pas goûté la liberté. » En effet ces populations ne peuvent pas rêver, souhaiter et se révolté pour leur liberté car il ne connaissent pas l’expérience de la liberté"On ne déplore jamais la perte de ce que l'on n'a jamais eu ; le regret ne vient qu’après le plaisir." . 

Mais également, la fascination que procure le nom d’Un , ce nom que craigne tant d’hommes, parfois plus fort, plus intelligents que le tyran .Cette personne est idéalisé ; considéré comme une entité céleste , descendants de Dieux, ou même une créature surnaturel. On parle ici d’individu ensorcelé par le seul nom de l’individu .

 Le troisième point , c’est le besoin de ne faire qu’un, une unité recherché par chacun pour former une collectivité unique,cette collectivité à travers tout , même à travers un tyran . Lors de la mort de Staline , des milliers de personnes se sont réunis pour rendre hommage à leur dirigeant, durant cet hommage dans la foules, des centaines de personnes sont mortes écrasées . Ce événement à été un moment de cohésion mutuelle et de désir de ne faire qu’un, la population entière tous lié les uns aux autres dans cette foule dense ,ils ne formaient qu’un , une silhouette parcourant les rue de Moscou .La Boétie explore l’idée que le besoin de n’être qu’un provient souvent d’un désir de se conformer à une norme imposée par la société. Les individus préfèrent la sécurité et la stabilité d’un chef unique .Ce chef devient l’incarnation de la loi , du pouvoir et même de l’idéal collectif ce qui amène à la perte de la liberté individuelle . Se contenter de ce système est un abdication à la liberté. Le peuple donne sa liberté sans aucune contre partie ,il pousse du côté de l'irrationalité. Étienne de La Boétie met en lumière la question de la liberté qui s'oppose a celle de la servitude.

Et enfin , l’une des raisons , la principales même, celle qui empêche tant de monde de se révolter contre un tyran , est le besoin , le désir de servir. Il amène à une  gratitude ans fin malgré tant de souffrance .Dans le texte La Boétie ne dit pas obéir mais servir , la servitude c’est unétat de dépendance totale d'une personne soumise à une autre, d'un peuple, d'une nation soumis à Un . Dans son discours Étienne de La Boétie  analyse la domination , le pouvoir d’un sur d’autres , mais du point de vu de dominés « Voir un nombre infini de personnes, non pas obéir, mais servir ; non pas être gouvernées, mais tyrannisées, n’ayant ni biens, ni parents, ni femmes, ni enfants, ni leur vie même qui soit à eux » . Ce phénomène inexplicable, exploré par la Boétie . Il ne peut définir ce comportement collectif de lâcheté , car la lâcheté n’est pas un mot assez puissant à ce vice. « Quel monstre de vice est-ce donc, qui ne mérite pas encore le titre de couardise, qui ne trouve pas de nom suffisamment vil, que la nature désavoue avoir fait, et que la langue refuse de nommer ? » Ce vice qui empêche des milliers d’homme de se révolté contre un seul homme .  La Boétie se pose la question : Pourquoi ce désir de servitude ? Ce désir collectif de servir , non pas d’obéir mais de servir. Non pas une servitude contrainte  par exemple lors de l’invasion d’une armée dans un pays ou le peuple est écrasé par cette force et est obligé de servir ce nouveau peuple maître ,mais une servitude volontaire ,un don de sois qui va jusqu’à la mort. Ces hommes perverti au niveau du désir collectif.

...

Télécharger au format  txt (12.1 Kb)   pdf (132.2 Kb)   docx (717.5 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com