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« L'Huître et les plaideurs », Jean de la Fontaine, analyse linéaire

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Par   •  23 Avril 2023  •  Commentaire de texte  •  703 Mots (3 Pages)  •  534 Vues

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SEQUENCE IV/ LA LITTERATURE D’IDEES/ LA QUESTION DE LA JUSTICE

Texte 1

Jean de la Fontaine, Fables, IX, 9,

« L'Huître et les plaideurs », 1678

QUESTIONS :

  1. Jean de la Fontaine

  1. Repères biographiques
  • Jean de la Fontaine, 1621-1695 : XVIIe siècle 🡪 mvt littéraire du classicisme, œuvre « modèle », but de plaire (à la cour/roi) et d’instruire
  • Appartient à la haute bourgeoisie
  • Entre au service de Nicolas Fouquet (s’occupe des finances sous Louis XIV)🡪 fréquentes les salons parisiens
  • Poète français, connus pour ses fables, écrits aussi des contes, poèmes, pièce de théâtres et livrets d’opéra
  • Elu à l’Académie Française : il soutiendra la vision des « Anciens » au moment de la Querelle des Anciens et des Modernes

  1. L’art du fabuliste
  • Œuvre principale 🡪 Les Fables de la Fontaine : composées de trois recueils (1668, 1678, 1693)
  • S’inspire d’auteurs antiques (Esope, Phèdre)
  • Remet la fable aux goûts du jour
  • Préoccupations morales dans ces fables (issues du classicisme)
  • Intègre souvent des animaux (parfois anthropomorphes) 🡪 + divertissant, meilleur compréhension de la morale et évite la censure
  • Critique la monarchie absolue
  1. forme du texte
  • Type de vers : alternance du mètre
  • Les moments où parle le fabuliste ou le Perrin Dandin, le juge, les vers sont en alexandrin. Au contraire, les pèlerins utilisent des vers mêlés avec une alternance entre octosyllabes et alexandrins
  • Rimes : croisés et plates
  • Lorsque le fabuliste parle (début et fin) : rimes croisées
  • Lorsque les pèlerins et Perrin Dandin parlent : début en rimes croisées (permet la liaison entre le récit du début et le dialogue) puis à partir du V9, rimes plates qui sont en assonances (« proie, savoir, joie, apercevoir » et «merci, aussi, vie, sentie »)
  • Lorsque Perrin Dandin parlent : rimes embrassées entre « incident » et « président »
  1. plan du texte 

Partie 1 : La découverte de l’huître par les pèlerins (situation initiale) (V1–V5)

Deux pèlerins se baladent sur la plage et trouvent une huître appétissante

Partie 2 : l’altercation entre les deux pèlerins (le dialogue) (V6-V14)

Les deux pèlerins se disputent pour savoir qui mangera l’huître

Partie 3 : La justice (dénouement + moral) (V15-V25)

Perrin dandin apparait et est désigné comme juge. Il mange l’huître au lieu de faire justice. La voix du fabuliste énonce la morale de cette fable sur la justice

  1. Analyse linéaire V1 au V10

Repérage

Procédés

Commentaires, interprétations

Axes

« L'Huître et les plaideurs »

Registre comique

L’huître est devenue le sujet du litige et de la justice

  • Rend la dispute insignifiante
  • Critique une justice superficielle qui ne traite pas de sujet sérieux

V1-V2 : « rencontrent/Une Huître »

Enjambement

(+personnification de l’huître)

Enjambement qui accentue la situation comique, rencontrer ≠ huître, on rencontre une personne

V3 : « Ils l'avalent des yeux, du doigt ils se la montrent »

Chiasme

Rapprochement des pèlerins et de l’huître

Avaler ≠ des yeux, expression insolite, ils s’imaginent déjà la manger juste en la regardant

  • Porte l’intérêt sur l’huître, la convoitise
  • Caractère comique

Plusieurs sens touchés, la vue et le toucher

V4 « À l'égard de la dent il fallut contester », V10 « Si par là l'on juge l'affaire »

Dès le V4, le procès est annoncé mais avec de la légèreté  

≠ V10, où l’huître est devenue une réelle « affaire »

« avale ; dent ; la proie ; le gobeur »

Champs lexical de la faim

Les pèlerins sont gourmands et salivent devant la convoitise

  • Tend à les rendre ridicules

V6 « et dit : « Il est bon de savoir… »

Discours direct

Théâtralisation de la scène, très peu de décor et dialogue vif et vivant formé de  répliques courtes

« Il est bon de savoir/Qui de nous en aura la joie »

Enjambement

Accentuation du « qui » qui est au vers d’après, ce qui insiste sur le sujet du litige, QUI mangera l’huître

Arguments dérisoires et enfantins (le 1er qui l’a vue, qui l’a sentie) et non-vérifiables

  • Ironie, arguments lors des procès médiocres

V5 et V6« l’un », « l’autre »

Pronom indéfini

Les pèlerins n’ont pas d’identité

  • Identification pour le lecteur plus facile
  • Généralise le cas, fable qui devient plus universelle et intemporelle

V6 « et dit : « Il est bon de savoir… »

Discours direct

Théâtralisation de la scène, très peu de décor et dialogue vif et vivant formé de  répliques courtes


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