J'aime l'araignée j'aime l'ortie, Victor Hugo

Texte 4                                                                                                    Victor Hugo, Les Contemplations,1856

J’aime l’araignée…

Problématique : Comment Victor Hugo en faisant l’éloge paradoxal de la laideur, invite-t-il le lecteur à défendre les plus vulnérables ?

Plan :

I : Une volonté de surprendre et d’interpeller le lecteur

II : Un appel l’émotion du lecteur pour le sensibiliser sur le thème du poème

III : Le poète suggère une autre vision du rapport à l’autre

Le poème débute de façon surprenante. Le poète affirme avec certitude qu’il aime une plante et un insecte (présent de vérité générale) qui sont habituellement détestés.

Au ver 2, à travers la subordonnée de cause, Hugo explique la raison de son amour. Il ne le justifie pas en donnant des qualités mais en disant qu’il les apprécie parce qu’elles sont rejetées. Cette surprise est renforcée avec l’antithèse « haïr et aimer » (ver1-2).

Dès le vers 2, on trouve des termes péjoratifs donnant la fausse impression d’une critique. « On les hait » , « maudites », « noirs êtres rampants » « tristes »… Tous ces termes sont disproportionnés pour des choses aussi banales.

En fait Hugo nous fait comprendre que + elles sont affreuses + il les apprécie. Il les aime à cause de ce qu’on leur reproche.

L’idée présentée par le poète est que l’araignée et l’ortie ne sont pas responsables de leur destin. « prcq elles sont toutes deux victimes de la sombre nuit ». Tous ces termes personnifient la plante et l’insecte. Elles sont alors plus digne d’intérêt, plus proche du lecteur. Le poète attise la peine pour celles-ci.

Il nous pousse à dépasser nos préjugés. Il a utilisé des termes violents au début pour aller au champ lexical des sentiments doux vers la fin « mélancholie », « Amour ! ».

Hugo utilise aussi le pronom indéfini « on » qui nous implique tous. Nous sommes responsables de ces possibles progrès dans nos mentalités.

Si l’on fait un lien avec la vie de Victor Hugo, on comprend qu’il souhaite apporter une attention aux pauvres comme dans son roman « Les Misérables ». De plus lui-même à des raisons pour se projetée dans un être maudit et détesté car il est l’ennemi de Napoléon III

L’araignée et l’ortie détestées et méprisées sont donc une projection de Victor Hugo lui-même ou encore sur les personnes délaissées de la société.

Conclusion :

🡪 Ce poème au sujet provocateur et surprenant est donc surtout un appel à l’émotion, qui débouche sur un sens symbolique, montrant que l’amour des plus faibles devrait être une règle de vie. Comme Baudelaire avec « le vin des chiffonniers » ou encore « A une mendiante rousse », Hugo prend la boue et en fait de l’or.

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