Introduction commentaire la colonie de Marivaux
Commentaire de texte : Introduction commentaire la colonie de Marivaux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chinmayi • 10 Juin 2023 • Commentaire de texte • 480 Mots (2 Pages) • 301 Vues
Commentaire de texte
Dans cet extrait de La Colonie, Marivaux montre le théâtre comme une scène de débats, de plaidoiries guidées par les femmes.
En effet, ce sont les femmes qui dominent les hommes, par le biais de la parole. Tout d’abords, les femmes bousculent les codes de la société de l’époque en se montrant autoritaires envers les hommes, comme par exemple lorsque Mme Scorbin s’exprime en employant l’impératif « lisez l’affiche » (ligne 25), ou encore à la ligne une, où Arthénice dit aux « messieurs » : « daignez répondre à notre question ». Aussi, Arthénice et Mme Scorbin sont sûres d’elles, de leurs propos et de leurs discours puisque la major partie de leurs phrases sont déclarative, (et lorsqu’elles sont interrogatives, se sont des questions rhétoriques, montrant l’irréfutabilité de leurs paroles). Mme Scorbin, à la ligne 21, mentionne, avec une accumulation, des métiers où l’éloquence permet de briller : « tenir l’audience, […] être Présidente, […] Avocate ». Les deux femmes savent pertinemment que l’éloquence à une importance primordiale pour faire entendre leurs voix, et ne manquent pas de le mentionner à la fin du texte théâtrale, comme un résumé du dialogue en disant : « on ne nous disputera pas le don de la parole » preuve que c’est elles qui ont gagné le débat.
A l’inverse, la jante masculine, elle, est montrée comme étant abasourdie, choqué par les propos des femmes, les présentant comme affaiblis. Les hommes en effet, n’emploient quasiment que des phrases interrogatives, dévoilant leur manque de compréhension, comme lorsque Timagène demande : « Voulez-vous bien vous expliquer, Madame ? ». Ils prennent nettement moins la parole que les femmes, et la garde également moins longtemps, avec des phrases très courtes. Lorsque la prise de parole n’est pas interrogative, les phrases ne possèdent pas de verbe, et donc pas d’action, suggérant ainsi que les hommes sont à la fois perplexes et incapable de la moindre action, montrant ainsi à quel point ils sont déstabilisés par les intentions des femmes. Hermocrate va d’ailleurs incarner tout au long de l’extrait théâtral un personnage masculin sans importance, à l’inverse des femmes. Effectivement, il ne possède que trois répliques, qui ne font que souligner son manque de compréhension et de finesse d’esprit, et lors de ces trois répliques, il demande qu’on lui explique ce que les femmes disent : « d’épée Madame ? » ou encore « sachez de quoi il est question ». Enfin, ce sont bien les femmes qui concluent et introduisent cet extrait, où les hommes, eux n’ajoutent aucune information, ne font pas parti du débat, ils apparaissent ainsi comme ne servant à rien, ce qui fait miroir avec la première répartie d’Hermocrate qui affirmait que les femmes ne sont destinées à rien, comme à l’ordinaire.
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