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François Rabelais, Gargantua : En quoi l’éducation humaniste se distingue de l’éducation médiévale ?

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Par   •  16 Avril 2023  •  Commentaire de texte  •  1 167 Mots (5 Pages)  •  276 Vues

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        François Rabelais est un écrivain de la Renaissance, il appartient au mouvement littéraire de l’humanisme. Il souhaite retranscrire à travers ses histoires ses idées humanistes et les bienfaits de ces dernières. Il est connu pour avoir écrit Gargantua. Une histoire centrée sur l’éducation où l’enfant sera en premier confronté à une éducation médiévale. Devant les tristes résultats de cette éducation, Gargantua sera alors confié à un maître utilisant une éducation humaniste. Alors, nous pouvons nous poser la question : En quoi l’éducation humaniste se distingue de l’éducation médiévale? Nous verrons donc dans un premier temps la façon d’éduquer des deux disciplines et nous les comparerons. Puis dans un deuxième temps nous opposerons l’apprentissage que les deux éducations emploient.

        Pour commencer, nous verrons que les deux éducations ont une façon de discipliner très différente au niveau du comportement. En effet, on remarque que la façon médiévale est plus détendue tandis que la manière humaniste est plus stricte.

        Tout d’abord, cet écart peut être observé par rapport à l’heure à laquelle Gargantua se lève. On constate en effet que l’éducation médiévale met en avant les paroles de David : «Quelle vanité que de vous lever avant le jour» (l.3), et donc Gargantua se lève en général aux alentours des huit, neuf heures. A l’inverse, Ponocrates souhaite habituer son élève à se lever tôt, il est dit qu’il «s’éveillait donc vers quatre heures du matin». Cela lui permet d’instaurer une organisation plus riche et donc plus efficace.

        Puis, on peut apercevoir une grosse différence par rapport à l’attitude de Gargantua dans les deux textes, dont le respect. Effectivement, on apprend à l’aide de l’accumulation, «gambadait, sautillait, se vautrait» (l.4) et la métaphore «esprits animaux» (l. 5) que Gargantua est instable, agité. On observe également son manque de respect envers Ponocrates en lui répondant sèchement : «Quoi ! N’ai pas fait suffisamment d’exercice? (…) N’est-ce pas assez?» (l.16-17). Cependant, on retrouve avec l’éducation humaniste un autre enfant qui est calme et respectueux, «ils allaient voir si le repas était prêt, en se promenant doucement» (l.23), de plus «il récitaient à voix claire et avec éloquence» (l.24).

        Ensuite, on aperçoit à travers les deux textes, un domaine qui ressort fortement, c’est la propreté et l’hygiène. Avec la façon médiévale, on observe, de par la métaphore «peigne d’Almain» que Gargantua ne fait pas attention à la propreté. C’est un élément qui est d’ailleurs confirmé par ses précepteurs qui disent : «que se peigner, se laver et se nettoyer revenait à perdre son temps» (l.9-10). Mais encore, François Rabelais nous fait mieux comprendre ce point-là en rajoutant une accumulation, «fientait, pissait, se raclait la gorge, rotait, pétait...» (l.10). Cependant, avec l’éducation humaniste, on remarque une accumulation où l’on retrouve de nombreux mots, appartenant au champ lexical de propreté: «habillé» ; «peigné» ; «coiffé» ; «parfumé» (l.12)… On constate l’importance qu’il mette sur ce domaine, en effet on retrouve de très belles métaphores pour exprimer les toilettes et ce que l’on fait à l’intérieur : «lieux secrets» et «produit des digestions naturelles» (l.7).

        Et donc, nous pouvons donc constater qu’il y a une forte différence dans les domaines que nous avons vu précédemment. François Rabelais met en avant cet écart en employant un langage très différent dans les deux textes. D’une part l’éducation humaniste utilise un langage soutenu tandis que la façon médiévale emploie un langage vulgaire, sale.

        

        

        Nous allons maintenant comparer l’apprentissage que les deux éducations emploient.

        François Rabelais a voulu à travers son texte mettre en valeur un trait essentiel de la discipline humaniste qui est l’importance attribuée à l’élève et ses besoins. Rappelons-nous que Gargantua a confronté dans un premier temps l’éducation médiévale. Ponocrates a donc compris cela et lui a attribué toute l’attention qu’il a besoin. Il prend en compte son rythme, en effet il explique :  «ils abandonnaient la partie quand il leur plaisait» (l.21-22). Il lui accorde des temps de pause, des activités plaisantes comme le sport, pour permettre à Gargantua d’une part à se dépenser, mais aussi pour «s’exercer le corps, comme ils s’étaient auparavant exercé l’esprit». Cependant, on remarque que l’éducation médiévale ne met pas en place des activités qu’on a cités précédemment. On a pu le remarquer à travers la réponse sèche de Gargantua envers Ponocrates (l.16-17). Au contraire, ils habituent l’élève à la gourmandise, point que Français Rabelais a mis en avant en mettant une accumulation : «il déjeunait de belles tripes frites, de belles grillades… » (l.12).

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