Fiche de lecture : king kong theory de Virginie Despentes
Fiche de lecture : Fiche de lecture : king kong theory de Virginie Despentes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar elsi20000 • 22 Février 2024 • Fiche de lecture • 1 150 Mots (5 Pages) • 136 Vues
Fiche de lecture
KING KONG THEORIE
Virginie Despentes
Virginie Despentes est une auteur du XXIème siècle qui n’a pas peur de ses mots et de leur réalité.
Dès le plus jeune âge, elle est confrontée à une vie politique omniprésente avec ses deux parents engagés dans le syndiccat CGT et participant au manifestation. Elle s’intéresse à l’écriture à l’âge de treize ans et écrit son tout premier livre en 1992 alors âgée de 23 ans appelé Baise Moi. Puis quelques années après, King Kong Théorie en 2006 qui fut son troisième roman. KK Théorie est un essai arborant des sujets très tabou dans la société actuellement comme des questions liées au viol, à la sexualité et aux normes de genre. L’auteure remet alors en question les stéréotypes et les structures de pouvoir qui perpétuent la violence sexuelle.
Dans le chapitre « Impossible de violer cette femme pleine de vices », Virginie Despentes expose une réflexion profonde sur la notion de viol et sur la façon dont la société considère les victimes et les agresseurs. Elle dénonce les mythes et les idées reçues qui entourent le viol, notamment l'idée que les victimes sont toujours des femmes sans défense, délicates et innocentes, tandis que les agresseurs sont des monstres inhumains.
Ce chapitre reflète son expérience en tant que femme ayant vécu un viol et le recul qu’elle a pu prendre dessus plusieurs années après les faits. Elle cherche à remettre en question les perceptions socialement acceptées et les idées préconçues sur le viol, mettant en lumière les notions de consentement, de désir et de choix.
Les premiers mots du chapitre nous mettent en contexte au moment du viol que l’auteure a vécu. Elle commence par décrire précisément leur physique et les vêtements qu’elles portaient, elle et son amie. Une question qui revient souvent car, dans ces cas, la victime est très souvent culpabilisée quant à la tenue qu’elle portait au moment des faits. On observe une contradiction et un ton presque sarcastique car l’auteure va alors démanteler cette justification tout au long du chapitre et s’en prendre aux stéréotypes qui circulent autour de la notion du viol.
Virginie Despentes raconte son expérience mais ne dramatise rien ni prend de pincette pour expliquer la chose. On s’attend à ce qu’elle va nous dire, on s’attend à ce qu’elle nous parle de son vécu sur le viol. Cependant, au lieu d’utiliser clairement le mot viol, en premier lieu, elle va le qualifier de ‘ça’. D’une certaine manière, elle banalise ce qu’elle a vécu et à la fois elle le dédramatise. Mais d’un autre côté la normalisation d’un acte aussi grave en devient presque effrayant.Ici, elle se prend au jeu de banaliser l’acte pour par la suite contester et contredire cette idée tout au long du chapitre.
L’auteure relève des vérités qui sont presque des actes banalisés comme la culpabilisation de victime notamment avec la tenue mais aussi car on remet toujours en cause leur parole ou bien les faits. Quand les femmes se font reprocher de ne pas s’être suffisamment débattues ou bien qu’il aurait fallu qu’elles tuent ou qu’elles préfèrent être tuées pour faire comprendre qu’elles ne tenaient pas à se faire violer. Alors, de l’autre côté l’agresseur trouve toujours un moyen de s’arranger avec sa conscience pour se persuader qu’un viol n’a pas eu lieu. On comprend alors le système dans lequel on vit, où les femmes doivent se taire pour ne pas se faire traiter de menteuse, de salope, ou bien « de femme à qui c’est arrivé » car ce genre de chose il ne vaut mieux pas que cela se sache dans une société où la féminité est définit comme « celle qu’on peut prendre par effraction et qui doit rester sans défense ».
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