Electre, Jean Giraudoux
Commentaire de texte : Electre, Jean Giraudoux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar letue • 7 Juin 2024 • Commentaire de texte • 601 Mots (3 Pages) • 100 Vues
En 1937, Jean Giraudoux écrit "Électre", une pièce de théâtre tragique composée de deux actes. L'auteur, diplomate spécialisé dans les relations franco-allemandes, commence par écrire des romans avant de trouver sa vocation dans le théâtre grâce à sa rencontre avec Louis Jouvet. Dans ses œuvres, il exprime ses préoccupations sur son époque, notamment sur la guerre. Aujourd'hui, nous allons étudier la pièce "Électre", une réécriture du mythe des Atrides. Giraudoux la modifie légèrement en supprimant les dieux grecs mais en conservant le caractère tragique de la pièce. Nous allons donc nous demander comment ce dialogue révèle les tensions familiales et les vérités cachées dans cette tragédie. Dans un premier temps, nous verrons le déni du meurtre et, dans un second, les émotions et la nostalgie qui montrent les tensions familiales.
La vérité révélée grâce à l’ironie n’est pas racontée directement dans cette œuvre. « C’est moi la coupable, n’est-ce pas ? Voilà la vérité, d’après Clytemnestre. » (L20-21) Cette litote met en évidence qu'Électre se moque des explications de Clytemnestre. Cela signifie que sa mère raconte des mensonges et qu'Électre en profite pour ridiculiser sa mère et s’innocenter. La mort de Léon est aussi très étrange : Électre et Clytemnestre essaient de justifier cette mort, mais n'y parviennent pas. La métaphore « il a trouvé le moyen de glisser dans la mort, en plein sommeil, sans bouger, sans glisser » (L34-36) souligne l’ironie d’Électre, qui se moque de sa mère en soulignant l'incohérence de la situation. Nous voyons donc qu'il y a encore un mensonge à résoudre.
Quel mensonge va alors raconter Clytemnestre ? Le champ lexical de la glisse est utilisé (L2 à L24) et la négation « ne glissait jamais » dite par Électre argumente le fait que la mort de son père n'était pas accidentelle. Électre essaie alors de trouver la vérité en donnant des arguments comme le fait qu'il ne glissait jamais. Elle ne parvient pas à obtenir une réponse, mais elle réussit à embrouiller sa mère, ce qui prouve son mensonge. Il y a donc ici encore un mensonge entre la mère et la fille. Dans la question de Clytemnestre « pourquoi n'y aurais-je pas été ? » (L27), elle utilise cette question pour défendre sa présence suspecte dans la piscine, mais cela ne fait que renforcer les soupçons d'Électre et la rendre encore plus coupable.
La tristesse d'Électre se fait alors entendre après avoir compris que sa mère ment et que tout va être résolu après la chute. Électre exprime nettement sa colère et son désespoir dans la deuxième partie du texte. En disant « Des assassins... Ce sont de mauvais murs ! » elle utilise cette métaphore pour souligner que sa famille est corrompue. À cause de tous ces conflits et mensonges, Électre désespère face à cette réalité. Ensuite, Électre pose la question « Je ne les aime pas, les fleurs ? » montrant qu'elle se sent mise à l'écart dans la famille. Sa mère semble préférer sa petite sœur Chrysothémis à Électre, ce qui la touche profondément.
C'est à la fin du texte que Clytemnestre admet implicitement son rôle dans la mort d'Agamemnon. Elle le fait à travers ses justifications et ses lamentations. Lorsqu'elle
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