Dissertation sur Olympe de Gouges

Dissertation Olympe de Gouge

Gauffre

Raphael

Olympe de Gouges a écrit en 1791 la  Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne  cela a été un geste fort car c’est une référence directe a la  Déclaration des Droits de l’homme et du Citoyen  qu’elle  pastiche pour combattre les inégalités entre les femmes et les hommes.                                                                                          

Nous allons voir pourquoi selon Benoîte Groult dans ainsi soit Olympe de Gouges, Olympe de Gouges «  a été la première féministe a comprendre que le sexisme n’était qu’une des variantes du racisme et a s’élever a la fois contre l’oppression des femmes et contre l’esclavage des noirs»

En quoi Olympe de Gouges est elle  l’une des créatrices du combat contre les inégalités selon Benoîte Groult ? De quelle manière s’attaque t-elle au racisme et au sexisme ?

 Pour cela on va voir tout d’abord quelle forme de l’écrit utilise Olympe de Gouges pour combattre les inégalités, ensuite on étudiera quel est le fond de ce combat et pour finir quelle est l’efficacité de ses écrits.

le combat par l’écrit peut être fait de plusieurs manières et sous plusieurs formes. Olympe de Gouge dans la  Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne  dénonce les inégalités entre les femmes et les hommes et pour cela elle utilise des phrases fortes et marquantes comme « si la femme a le droit de monter a l’échafaud elle doit avoir le droit de monter a la tribune ». Elle interpelle directement celui qui est responsable pour elle de ces inégalités, c’est à dire l’Homme «  Homme est tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en  fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit ». Avec l’emploi du « Je » qu’elle oppose aux « tu, vous » elle crée une communauté solidaire « nous » des femmes.  Olympe de Gouges n’est pas la seule a dénoncer des inégalités, Aimé Césaire dans le Discours sur le colonialisme dénonce aussi de façon forte le racisme avec un texte très argumenté laissant peu de place à la contestation, comme quand il dit « colonisation = chosification » . La forme solennelle de ces textes leur donne un caractère officiel et légitime Ces auteurs ne font pas que dénoncer des inégalités ils accusent les responsables de ces inégalités. Avec ces textes puissants il est évident de déduire la force de leur engagement à défendre leur cause pour laquelle ils s’élèvent en porte parole : celles du sexisme et du racisme.

1. On va voir dans cette partie comment elle dénonce et lutte contre le sexisme et le racisme dans la société du XVIII siècle. Tout d’abord elle part du constat d’une société inégalitaire où l’Homme exerce une domination injuste sur la femme, comme elle dit l’homme « devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. » mais aussi envers les colonies « les colons prétendent régner en despotes sur des hommes dont ils sont les pères et les frères ». Elle questionne sur la légitimité de cette domination « Homme qui t’a permis d’opprimer mon sexe ». Elle met en lien le sexisme et le racisme qui pour elle sont comparables « cependant la raison peut-elle se dissimuler que tout autre chemin à la fortune est fermé à la femme que l’homme achète, comme l’esclave sur les côtes d’Afrique ».  Elle montre qu’entre le sexisme et le racisme il y a peu de différences. C’est pourquoi elle est aussi très active dans la lutte contre l’esclavage et écrira en 1784 la pièce Zamore et Mirza mettant en scène des esclaves. Elle dénonce aussi l’inaction des femmes qu’elle tient en partie responsable de leur sort et les interpelle « Femme réveille-toi le tocsin de la raison se fait entendre » Elle souhaite que les femmes jusqu’alors « aveugles » s’unissent enfin pour retrouver leur droits.
   On voit donc que Olympe de Gouges a une vision très claire du rapport qu’il y a entre le sexisme et le racisme et qu’elle lutte dans ses écrits contre les deux. Mais son message a t-il été entendu ?

          Si Olympe de Gouges a eu le courage à son époque de s’élever contre une société patriarcale, elle n’en reste pas moins une femme. Cette Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne n’a été publiée qu’à 5 exemplaires en1791 . N’ayant aucune valeur juridique ce texte tombe dans l’oublie. Il ne sera redécouvert qu’en 1986 par Benoîte Groult. Il n’est pas étonnant que ce texte n’est pas connu le succès. Les principales concernées étant des femmes, elle n’ont pas accès à la lecture à cause de leur manque d’éducation,  et ce texte attaque les hommes qui seul ont les pouvoirs  et n’ont donc pas intérêt de le publier.

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