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Commentaire sur le parfum de patrick Süsking

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Par   •  25 Avril 2023  •  Commentaire de texte  •  1 366 Mots (6 Pages)  •  581 Vues

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SUHARD                          COMMENTAIRE LITTERAIRE                              1B

Simon                                      « Le Premier meurtre de Grenouille ! »

Suivre le parcours de personnages transgressif, marginal, n’entame pas le plaisir que peut produire la lecture d’un roman, bien au contraire et c’est à ce jeu de fascination de répulsion que le lecteur est convié en suivant l’itinéraire improbable de Jean-Baptiste Grenouille dans Le Parfum de Süskind. Véritable ode aux odeurs, le roman plonge ainsi le lecteur dans une expérience olfactive inédite. Patrick Süskind est un auteur allemand surtout connu pour son roman Le Parfum, histoire d’un meurtrier, publié en 1985. L’œuvre emporta un succès mondial, fut traduite en 48 langues et inspira le cinéma avec l’adaptation de Tom Tuyère en 2006. Le roman relate l’histoire de Jean Baptiste Grenouille qui a un odorat surdéveloppé mais qui paradoxalement ne dégage aucune odeur corporelle. Nous suivrons le personnage tout au long de sa vie, de sa naissance à sa mort, l’accompagnant pas à pas dans son escalade de la monstruosité. La quête du parfum idéal le conduira à devenir un tueur en série. L’extrait qui nous intéresse ici met en place le premier meurtre, celui qui lui offre une véritable révélation à Jean-Baptiste Grenouille. Dans cet extrait Jean Baptiste Grenouille décide de tuer une femme pour son odeur, son parfum sublime. C’est pourquoi nous pouvons nous demander en quoi la force de son nez, son odorat, va faire de lui un véritable meurtrier ? Nous pouvons découper ce texte en 3 parties. Dans un premier temps nous étudierons les personnages de Jean-Baptiste Grenouille et de sa victime. Ensuite, nous aborderons les circonstances et le mode opératoire du meurtre. Enfin, nous parlerons du point essentiel, qui est le parfum de la victime.

        Pour commencer, Jean Baptiste Grenouille qui a un odorat surdéveloppé est tombé subitement amoureux d’une jeune fille, non pas de sa beauté, mais de son parfum, son odeur sublime. Ce parfum d’on Jean Baptiste Grenouille est subitement tombé amoureux est décrit de façon minutieuse et sublime. En effet le parfum de cette jeune fille est comparé à des aliments et à des éléments de la nature, ce qui lui donne un aspect sublime : « Sa sueur fleurait aussi frais que le vent de mer, le sébum de sa chevelure aussi sucré que l'huile de noix, son sexe comme un bouquet de lis d'eau, sa peau comme les fleurs de l'abricotier ».

        Ensuite, Jean Baptiste Grenouille est amoureux de ce parfum, pour lui, il doit le posséder sinon sa vie n’a plus de sens. Pour lui c’est une obsession. Il ne peut pas quitter ce monde sans avoir pu y gouter. Le désir de posséder ce parfum est devenu plus fort que tout : « Pour Grenouille, il fut clair que, sans la possession de ce parfum, sa vie n'avait plus de sens. Il fallait qu'il le connaisse jusque dans le plus petit détail, jusque dans la dernière et la plus délicate de ses ramifications ». Jamais une si belle odeur ne l’a mis dans un état pareil. Il vient de découvrir l’essence divine, sainte, la quintessence : « Cent mille parfums paraissaient sans valeur comparés à celui-là. Ce parfum unique était le principe supérieur sur le modèle duquel devaient s'ordonner tous les autres ».

        Pour terminer cette première partie, nous voyons que Jean Baptiste Grenouille est dans un état second face à ce parfum sublime et divin. Il faut à tout prix qu’il parvient à « capturer » ce précieux parfum. Nous allons le voir après, mais c’est ainsi que sa carrière de meurtrier va débuter.

        Maintenant, nous allons voir comment se déroule le meurtre de la jeune femme mené à bien par Jean Baptiste Grenouille. Dans un premier temps, nous voyons que Jean Baptiste commence à sentir sa proie, à sentir son odeur jusque dans les plus petits et éloignés recoins qui se cachait chez cette jeune femme : « Grenouille était penché au-dessus d'elle et aspirait maintenant son parfum sans aucun mélange, tel qu'il montait de sa nuque, de ses cheveux, de l'échancrure de sa robe ». De plus nous voyons que Jean Baptiste prend un plaisir intense à humer sa proie, il fait une véritable offrande a son nez, son odorat : « il en absorbait en lui le flot comme une douce brise. Jamais encore il ne s'était senti si bien ». En revanche, nous voyons que ce plaisir de Jean Baptiste Grenouille n’est pas porté par la jeune fille, elle est plutôt prise par la peur et l’effroi : « La jeune fille, en revanche, commençait à avoir froid. Elle ne voyait pas Grenouille. Mais elle éprouvait une angoisse, un étrange frisson, comme on en ressent lorsqu'on est repris d'une peur ancienne dont on s'était défait ».

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