Premier axe commentaire parfum exotique

        Dans ce sonnet, Baudelaire aborde le sujet de la rêverie amoureuse.

        Avec l'emploi des compléments circonstanciels de temps "un soir chaud" et "d'automne", l'auteur pose le cadre propice à la rêverie selon lui. Pour cela il décrit d'abord les conditions qui laissent place à l'endormissement grâce à "un soir" et au complément circonstanciel de manière "les deux yeux fermés". La vue n'est donc plus un élément pour la rêverie et l'imagination et la vision intérieure du poète prennent le dessus. L'adjectif "chaud" pose un cadre intime et réconfortant. L'auteur parle d'un soir d'automne qui est une saison très propice à la nostalgie et à la pensée. En début de vers on remarque une conjonction de subordination : "quand" qui montre que par la suite les conditions du cadre temporel du rêve seront fixées. Elle met en avant la rareté du moment auquel le poète peut se laisser emporter par son imagination.

        L'inspiration du rêve de l'auteur provient de la femme aimée. Elle est désignée par la métonymie et la métaphore "ton sein chaleureux" et une seconde métonymie : "ton odeur". L'emploi du "ton" montre une certaine proximité entre le poète et l'aimée et rend ce sonnet plus intimiste. On comprend que Baudelaire s'adresse directement à celle-ci. L'évocation de la femme aimée par "ton sein chaleureux" présente une forte proximité et une connotation très érotique. Le sein peut également être une image de bienveillance, de confiance et de protection maternelle. La métonymie "ton odeur" évoque la sensualité reliée au sens de l'odorat. On imagine encore une certaine proximité car pour sentir l'odeur de l'aimée le poète est sans doute proche de cette dernière. Baudelaire nous fait comprendre que le parfum de l'aimée est un facteur propice à sa rêverie est très important dans ce processus ; le parfum est évoqué dans le titre du sonnet.         

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