Commentaire de texte Cyrano de Bergerac, Acte I, Scène 5
Commentaire de texte : Commentaire de texte Cyrano de Bergerac, Acte I, Scène 5. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fraaaaane • 16 Mars 2023 • Commentaire de texte • 1 363 Mots (6 Pages) • 738 Vues
« Ah ! pardonnez-moi, mon ami, de vous avoir entraîné dans cette désastreuse aventure » furent les derniers mots d’Edmond Rostand avant le début de la première représentation de sa pièce : Cyrano de Bergerac, à Paris, au théâtre de la Porte-Saint-Martin, le 28 décembre 1897, à l’acteur principal : Coquelin. Pourtant, malgré ses craintes, et bien au-delà de celles-ci d’ailleurs : ce fut un véritable succès ! Dès l’entracte, les spectateurs applaudissent debout et ils applaudiront encore pendant vingt minutes à la fin, faisant ainsi, il parait pas moins de 50 rappels, et cela alors que le ministre des Finances, Georges Cochery décroche sa propre légion d’honneur, en déclarant : « Je me permets de prendre un peu d’avance » à l’adresse d’Edmond Rostand. La pièce de ce dernier se déroule en 1640 et commence à l’hôtel de Bourgogne, où les personnages sont venus assister à une pastorale, cependant, alors que la pièce commence, Cyrano de Bergerac l’interrompt ne voulant pas que l’acteur Montfleury joue. Les spectateurs protestent. Dans cette scène, la cinquième de l’acte I, qui fait suite à l’incident, son ami Le Bret lui demande la raison de ses actes, ainsi que le questionne sur l’amour semblant justifier ces derniers. Effectivement, et malheureusement, Cyrano, reconnaissable par son physique disgracieux est amoureux de Roxanne, pour autant n’agissant point comme un malheureux il n’a pu supporter le regard de l’acteur sur sa bien-aimée. Ce qui nous fait nous poser la question suivante : En quoi cette scène d’aveux nous dépeint-elle un amour impossible ? Dans un premier temps, nous aborderons sa relation avec Le Bret et l’autoportrait péjoratif de Cyrano avant, de tout de même, aborder son côté poète et en ce cas sa vision de la femme et de l’amour.
Tout d’abord, l’interlocuteur de Cyrano : Le Bret est un très bon ami à lui ; ses répliques montre qu’il se soucie de lui. Celles-ci sont très ponctuées ; il interroge Cyrano sur le pourquoi il fait les choses : « Mais où mènera la façon dont tu vis ? Quel système est le tien ? Lequel ? » parce qu’ il est très à l’écoute de ce dernier, ainsi, le rythme est rapide ; Le Bret le questionne souvent : « Hein ? » « Et peut-on savoir ? » et s’exclame : « Dis-le moi ! » « Sapristi !». Le Bret est le confident de Cyrano et pose les questions qu’on se pose, il le guide et cela évite un long monologue. L’articulation des répliques entre les deux illustre leur complicité. Cyrano termine à deux reprises les phrases de son ami : « LB : Serait-il possible ?... Cyrano : Que j’aimasse ? » et à la fin de l’extrait, où Cyrano, embellie même, virtuose du discours qu’il est, l’expression de son ami : « LB : C’est clair ! Cyrano : C’est diaphane. ». Leur proximité est visible aussi dans la façon dont Le Bret insiste pour tirer les vers du nez à Cyrano, il lui dit : « Mais enfin, à moi, le motif de ta haine (…) Dis-le moi ! ».
Mais bien qu’il soit avec quelqu’un de confiance, Cyrano refuse de s’apitoyer sur son sort en cédant à un ton pathétique. Pourtant, il vit bien sa laideur comme une malédiction, surtout son nez, qui le nuit beaucoup : « ce nez qui d’un quart heure me précède en tous lieux » cette hyperbole amusante et l’oxymore : « rire amer » dépeignent tout son état d’esprit : il préfère rester digne en en riant. Néanmoins, c’est un soucis viscéral qui l’empêche de s’imaginer aimer ou être aimé. Effectivement, il met en parallèle et fait rimer le mot « limace » et « j’aimasse » il s’estime indigne d’être aimé, il insiste sur cela avec l’adverbe « même », il s’estime « même » indigne « Le rêve d’être aimé même par une laide » Pourtant il aime ! Et Le Bret veut savoir qui : « Quelle est donc cette
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