Commentaire "Le rivage des Syrtes"
Commentaire de texte : Commentaire "Le rivage des Syrtes". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leonie_abaidia • 5 Mars 2023 • Commentaire de texte • 1 578 Mots (7 Pages) • 1 404 Vues
ABAIDIA - Français - P1
Léonie - Commentaire -
Dans son roman Le Rivage Des Syrtes, écrit en 1951, Julien Gracq parle de rencontre amoureuse mais également de la guerre et du point de vue des jeunes gens sur celle-ci. A la période ou Julien Gracq écrit ce qui deviendra l’une de ses plus grandes œuvres, la seconde guerre mondiale pris fin il y a peu et l’Europe et le monde subissent les tensions de la Guerre Froide. La population est donc plus méfiante du monde qui les entoure. Le Rivage Des Syrtes raconte l’histoire d’un jeune aristocrate qui part servir son pays dans l’armée mais dont la vision du monde est chamboulée à cause d’une rencontre amoureuse. Cet extrait décrit cette rencontre amoureuse entre le narrateur et protagoniste Aldo et Vanessa. A travers cet extrait, nous nous demanderons comment cette rencontre est un coup de foudre qui exacerbe la sensibilité du narrateur. Pour cela, nous verrons dans un premier temps que le narrateur attribue à ce moment une atmosphère merveilleuse puis, dans un second temps, qu’il est un moment idéal et artistiquement parfait.
Tout d’abord, nous pouvons affirmer que ce coup de foudre confère à ce moment une atmosphère merveilleuse.
Dans cet extrait, la femme aimée est décrite et assimilée à une enchanteresse, une magicienne qui vient séduire le narrateur. En effet, Vanessa est d’abord décrite comme étant d’une grande beauté comme le montre la comparaison « le profil perdu se détachait sur la coulée de fleurs avec le contour tendre et comme aérien que donne la réverbération d'un champ de neige » qui nous informe qu’elle possède un teint très clair qui est assimilé à un champ de neige, ce qui, nous pouvons supposer, est un critère de beauté de l’époque. De la même manière, la métaphore « la reine du jardin venait de prendre possession de son domaine solitaire » renseigne le lecteur sur l’importante prestance naturelle de cette femme et sur la manière dont elle est perçue par le narrateur, c’est-à-dire comme une reine qui commanderait tout ce qu’il se passe sur le territoire occupé par Aldo. Toujours afin de décrire l’important charisme de Vanessa, il lui décrit également une « silhouette dominatrice ». Le narrateur la compare également « l’esprit solitaire de la forêt » ce qui accentue le côté inhumain et presque divin de cette femme. Enfin, ce coup de foudre et le côté enchanteur, magique de cette femme est relevé par la personnification « cette main ensorcelée ».
Puis, l’atmosphère merveilleuse est mise en avant par le coté merveilleux et magique du lieu. En effet, le narrateur parle d’un « belvédère » qui est définit comme une petite terrasse au sommet d’un édifice d’où la vue s’étend au loin ce qui peut faire penser aux donjons des châteaux médiévaux du haut desquels l’on pouvait avoir une vue d’ensemble de royaume et qui ramène aux contes de fées. Le narrateur décrit également l’effet de la jeune femme sur le paysage comme dans la phrase « la solennité soudaine que prend un paysage sous le regard d'un banni » qui peut être une personnification du paysage qui devient plus sérieux et majestueux. Dans cette continuité, la phrase « les champs de fleurs se colorèrent pour moi d'une teinte soudain plus grave » continue d’attribuer au lieu des sentiments ou, en tous cas, une conscience émotionnelle, comme si le lieu savait que cette femme était là et qu’il essayait de prévenir le personnage d’Aldo.
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