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Commentaire Demain dès l'aube

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Par   •  19 Novembre 2023  •  Commentaire de texte  •  804 Mots (4 Pages)  •  147 Vues

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Demain dès l’aube: commentaire rédigé

Introduction

Annonce de l’axe 1

Sous-partie 1

Sous-partie 2

Annonce de l’axe 2

Sous-partie 1

Sous-partie 2

Conclusion

            Victor Hugo est l’une des grandes figures du romantisme au XIXème siècle. Son recueil de poésie Les Contemplations est publié en 1856 pendant son exil sur les îles anglo-normande de Jersey et Guernesey , sous le règne de Napoléon III. 

        Le poème « Demain dès l’aube », extrait de ce recueil, évoque la mort de sa fille. Hugo fut frappé par cette tragédie le 4 Septembre 1843 quand Léopoldine meut noyée avec son mari. Il nous conte le chemin du poète vers la tombe de sa fille en Normandie.

        Dans un premier temps, nous verrons en quoi ce poème a toutes les apparences d’un poème d’amour. Dans un second temps, nous analyserons ce qui en fait progressivement un poème de deuil, véritable élégie.

        Dans un premier temps, ce poème semble se présenter comme un poème d’amour traditionnel.

Tout d’abord, il se présente comme une adresse à une femme aimée et vivante. Ainsi, la « présence » de cette dernière est suggérée à travers le texte par le jeu d’alternance entre les pronoms de la première et deuxième personnes (procédé), qui donne une impression de dialogue (interprétation) : « Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends » ou encore « Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. » (citation) De plus, l’emploi du présent de l’indicatif (procédé) dans un vers comme « je sais que tu m’attends » (citation) vient souligner l’effet de présence de la personne aimée, permettant d’induire qu’elle est bien vivante (interprétation).

Ensuite, le texte décrit ce qui parait être un voyage pour rejoindre l’être aimé. En effet, le poème est ponctué de verbes de mouvement (procédé) tels que « partirai », « irai », « marcherai » ou « arriverai » qui marquent l’itinéraire du poète pour rejoindre celle qui l’attend. Par ailleurs, on observe une succession d’indications temporelles : « demain, dès l’aube », « le jour », « la nuit », « soir » et de compléments de lieu : « la campagne », « la forêt », « la montagne » qui, considérés ensemble, permettent de marquer la progression à la fois spatiale et temporelle du poète-narrateur, lancé dans un voyage d’une journée entière.

Dans un second temps, nous verrons que, si « Demain dès l’aube » présente de prime abord sous les apparences d’un poème d’amour, il s’agit en réalité d’une élégie, d’un poème de deuil.

Tout d’abord, le chagrin et la tristesse du poète – et du père – s’affiche dès la deuxième strophe. En effet, cette tristesse profonde du poète est marquée par l’emploi du champ lexical de ce sentiment : « Seul », « inconnu » ou encore « Triste » - qui plus est doté d’une majuscule par effet de rejet au vers suivant. Par ailleurs, la comparaison « et le jour pour moi sera comme la nuit » suggère également, par l’emploi de deux substantifs totalement opposés, la fin de tout espoir dans l’esprit du poète. Finalement, l’accumulation de termes à valeur négative tels que « « Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit » ou bien « Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, ni les voiles (…) »  met l’accent sur un être centré uniquement sur sa douleur au point d’en devenir indifférent à la nature qui l’entoure.

Cependant, même si le chagrin et la douleur sont très présents, le recueillement du poète transparait aussi dans le texte. En effet, Hugo a choisi de rédiger son texte sous la forme de trois quatrains à rimes croisées : « campagne/montagne » ou encore « pensées/croisées ». Cela n’est pas sans évoquer les mains jointes d’un homme en attitude de recueillement. Ensuite, l’homophonie sur le terme « tombe », tantôt pris comme verbe à l’indicatif présent, tantôt comme nom commun, met l’accent sur le caractère définitif du lieu de retrouvailles entre le père et la fille.  Malgré tout, le texte s’achève sur une note d’espoir, ainsi que le suggèrent les groupes nominaux « un bouquet de houx vert et de bruyère en fleurs ». Cette image peut d’ailleurs être mise en parallèle avec le poème lui-même, qui immortalise le souvenir de Léopoldine.

En conclusion, dans ce poème lyrique, Victor Hugo nous toute la douleur et tout le chagrin d’un père face au deuil d’une personne aimée : sa fille. Il crée une émotion bouleversante chez le lecteur en ne dévoilant l’identité de son interlocuteur que dans les derniers vers. L’évocation de la mort de sa fille, sous les apparences d’un poème d’amour, prend ici la forme d’un voyage vers sa dépouille. 

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