Commentaire du poème Aube de Rimbaud
Fiche de lecture : Commentaire du poème Aube de Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AmelTCHL • 26 Avril 2015 • Fiche de lecture • 1 404 Mots (6 Pages) • 1 441 Vues
Introduction
Arthur Rimbaud a écrit tous ses poèmes entre 16 et 21 ans. Pour lui, la poésie est un moyen d’exprimer sa révolte. Rimbaud considérait que le vrai poète est un voyant. La création poétique a été une véritable aventure. Après les poèmes en vers, il compose Les Illuminations (mot anglais qui signifie enluminure mais conserve le sens du mot français : axé sur une autre réalité), qui est un recueil de poèmes en prose.
Au niveau chronologique, « l'Aube » représente le début, le commencement, le moment de la journée donc le sens temporel et dans un sens plus large le début de la vie. « Aube » vient du mot latin « Alba » qui signifie blanche, et qui rappelle l'innocence, la pureté et l'enfance.
Lecture du poème
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Lu par René Depasse- source : litteratureaudio.com
Aube
1. J'ai embrassé l'aube d'été.
2. Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les
3. camps d'ombre ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant
4. les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se
5. levèrent sans bruit.
6. La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et
7. blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
8. Je ris au wasserfall qui s'échevela à travers les sapins : à la cime
9. argentée je reconnus la déesse.
10. Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la
11. plaine, où je l'ai dénoncée au coq. A la grand'ville elle fuyait parmi les
12. clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de
13. marbre, je la chassais.
14. En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec
15. ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et
16. l'enfant tombèrent au bas du bois.
17. Au réveil il était midi.
Arthur Rimbaud
Annonce des axes
I - Le silence, pas de mouvement (l.1 à 3).
II - L’éveil du jour et des animaux par l’auteur (l.3 à 9).
III - La course après le jour (l.10 à 13).
IV - L’auteur attrape le jour … puis se réveille (l.14 à 17).
Etude
I - Le silence, pas de mouvement (l.1 à 3).
- 1ère phrase = conclusion du rêve. 1er sens d’embrasser = prendre dans ses bras. C’est une sorte de cri de victoire après l’exploit du poète.
- Le récit commence à la l.2. La vision du poète s’ouvre à une vie somptueuse : « palais », « pierreries », mais « morte ».
- On sent un calme et un silence omniprésents dans le poème :
• sons : beaucoup de « é », de « ié » -> sons qui se répondent, en écho
• rythme calme
• pas de mouvement (« rien ne bougeait », l.2).
II - L’éveil du jour et des animaux par l’auteur (l.3 à 9).
- L’auteur est acteur -> c’est lui qui va éveiller (l.3) les choses et qui fait partir la nuit.
- « Haleines vives et tièdes » = animaux / « pierreries » = rosée ou yeux des animaux / « ailes » = oiseaux ou ailes de la Nuit qui s’en va -> métonymies : ailes, haleines.
- « Frais et blêmes éclats » = lumière qui se lève et qui se voit à travers les arbres (« frais » car il fait froid à l’aube). C’est un oxymore : « blêmes éclats
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