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Baudelaire et les fleurs du mal (1821-1887)

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Par   •  3 Juin 2023  •  Analyse sectorielle  •  5 079 Mots (21 Pages)  •  175 Vues

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Baudelaire et les fleurs du mal (1821-1887)

Le 19e siècle a été traversé par une série de crises politiques. Celles-ci ont entraîné un profond malaise parmi les artistes, que le poète Alfred de Musset a appelé "Le mal du siècle". Baudelaire (1821-1867) a appelé ce mal "le spleen", c'est-à-dire "la mélancolie", "l'ennui" et "l'angoisse", qui se retrouve dans toute son œuvre poétique.
Poète torturé et considéré comme maudit[1](enclin à la débauche), il décrit la dualité du bien et du mal, du désir et de la douleur, de la beauté et de la laideur.

Idée des francs-maçons : crée une idée architecturale de l'existence humaine (basé sur la philosophie des Lumières. (ex : Statue de la Liberté : torche pour éclairer les esprits)

Baudelaire adopte la position d'un dandy[2]. Esthète provocateur, sa religion est devenue l'art et la beauté sa muse. Amateur, il estime que l'acte de création doit se situer au-delà du bien et du mal et surtout ne pas se soucier de morale. Quant au credo baudelairien, il est aussi celui de son ami, le poète Théophile Gautier, dédicataire des Fleurs du mal et partisan de "l'art pour l'art".(art est acquis)

Il apparaît ainsi clairement que la révolte et le caractère provocateur du livre sont à la fois les conséquences d'un drame personnel et d'un contexte historique.

Fleurs du Mal : opposition dans le titre/dualité entre le bien et le mal (oxymore)

Le recueil

Les Fleurs du Mal est un recueil de poèmes de Baudelaire écrits entre 1840 et 1857 (1857 : première édition).
Il s'agit d'une œuvre majeure de la poésie moderne. Ses 168 poèmes rompent avec le "style conventionnel" de la poésie classique et ses codes stricts en vigueur jusqu'alors.
De nombreuses formulations ont une forte dimension expressive et visuelle, de sorte qu'à la lecture, de nombreuses images apparaissent dans l'esprit du lecteur.

Sa poésie est lyrique et exprime le spleen, un mal de vivre fait d'un mélange d'ennui et d'angoisse existentielle ; elle exprime sa quête du beau dans l'idéal, mais aussi du mal et du laid. Sa poésie, qui se situe à la croisée du romantisme et du symbolisme, est moderne. Elle met en place des correspondances dans le sonnet éponyme (du même nom), dans lequel "Les parfums, les couleurs et les sons se répondent".

Lors de la parution de l'œuvre, Les Fleurs du Mal furent censurées et Baudelaire fut condamné par le tribunal correctionnel de Paris pour outrage aux bonnes mœurs. Six poèmes ont été retirés[3] car ils étaient considérés comme offensants pour la morale publique (érotisme : Sapho & Lesbos, sadisme, …)

Ce recueil de poème contient majoritairement des sonnets (14 vers). On retrouve toutes sortes de rimes plates (AABB), croisées (ABAB) et embrassées (ABBA). On distingue aussi la rime pauvre (seul son en commun avec les 2 mots), suffisante (deux sons en communs) et riche (trois sons en commun).

Les Fleurs du Mal peut être perçu comme un "bouquet" de poèmes minutieusement arrangés et harmonisés entre eux. La structure du recueil respecte une certaine logique interne qu'il est intéressant de connaître pour bien s'y retrouver.

Le recueil de poèmes se divise en six parties distinctes, qui abordent chacune des thèmes différents :


1)
Spleen et Idéal 

Le spleen est un sentiment de mal-être, une mélancolie intense qui imprègne l'âme et le corps. Il est provoqué par la solitude, la lassitude, l'angoisse et l'incertitude quant à l'avenir. Baudelaire explore ce sentiment dans des poèmes comme Spleen.
L'
idéal, quant à lui, est un concept qui se réfère à la notion de perfection, de beauté et d'harmonie. Il est associé à la quête de l'absolu et de l'éternité. Baudelaire explore ce thème dans des poèmes comme L’Idéal.

Ces
deux concepts sont étroitement liés chez Baudelaire, car l'idéal est souvent une réponse à la souffrance causée par le spleen. C'est pour cette raison que dans la section "Spleen et idéal", Baudelaire explore tour à tour ces deux thèmes et montre comment ils sont liés et interagissent l'un avec l'autre.

2)
Tableau parisien
3) Le Vin
Le vin est perçu comme une source d’inspiration, de plaisir et de liberté (cf. Alcool, Apollinaire)
Baudelaire y décrit l'ivresse comme un état de transcendance dans lequel l'homme peut fuir la réalité et se réfugier dans les plaisirs de la chair et de l'esprit.


4) Fleurs du Mal

La section "Les Fleurs du Mal" contient des poèmes qui explorent la condition humaine et les facettes les plus sombres de la vie. Baudelaire y décrit l'angoisse existentielle, la douleur, la mort et la décadence, en explorant les thèmes de la solitude, de la maladie et de la dépression. Il y exprime sa vision du monde comme étant fondamentalement cruel et injuste.

5) Révoltes 

Elle explore les thèmes de la liberté, de la rébellion et de la subversion et démontre comment l'art peut être un moyen de s'opposer à l'ordre établi.

Dans cette œuvre, Baudelaire critique la bourgeoisie, la religion, la politique et la morale conventionnelle et montre comment ces institutions étouffent l'individualité et l'expression de soi. Il exprime sa vision d'une société corrompue et hostile qui ne permet pas à l'individu de s'épanouir pleinement.

6) La mort 

Enfin, La Mort fait office de conclusion, oscillant entre impasse et dernier espoir. Ce passage exprime la fascination de Baudelaire pour la mort en montrant comment elle peut être à la fois effrayante et séduisante.

Baudelaire explore ici les thèmes de la mort physique, de la mort de l'amour et de la mort de l'art, et montre comment ces morts sont étroitement liées à la condition humaine. Il exprime sa vision d'un monde marqué par la mort et l'éphémère et montre comment l'art peut être un moyen de surmonter cette condition.

Le symbolisme

Baudelaire est étroitement lié aux milieux artistiques de son époque, notamment à des peintres comme Courbet, Delacroix ou Manet. (Il devient même critique de tableaux). Baudelaire est en effet l'un des précurseurs du symbolisme, un mouvement artistique européen qui se développe dans les années 1870 et atteint son apogée dans les années 1890. Ce mouvement apparaît d'abord dans la poésie, avant de s'étendre à la peinture, à la musique et au théâtre.

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