AULNOY Marie Catherine Le Jumel de Barneville, Baronne, dite Comtesse d’Aulnoy. (1650 – 1705)
Compte rendu : AULNOY Marie Catherine Le Jumel de Barneville, Baronne, dite Comtesse d’Aulnoy. (1650 – 1705). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar povote • 25 Avril 2023 • Compte rendu • 14 234 Mots (57 Pages) • 215 Vues
FICHE AUTEUR
AULNOY Marie Catherine Le Jumel de Barneville, Baronne, dite Comtesse d’Aulnoy. (1650 – 1705)
Sommaire
Biographie Page 3
Bibliographie Page 3
ŒUVRE : CONTES DE FEES
A. RESUMES Page 4
- Gracieuse et Percinet Page 4
- La belle aux cheveux d’or Page 5
- L’oiseau bleu Page 6
- La princesse Printanière Page 9
- La princesse Rosette Page 9
- Le rameau d’or Page 10
- Le nain jaune Page 11
- La biche au bois Page 13
- Belle Belle ou le chevalier Fortuné Page 14
B. SOURCES Page 17
C. RECEPTION A L’EPOQUE ET DEPUIS…
1. A l’époque Page 18
2. Aujourd’hui Page 19
D. PROBLEMATIQUES
- Conception de la femme et sa place dans la société Page 20
a. Emancipation intellectuelle Page 21
- Héroïnes pleines d’esprit et de beauté Page 21
- Force morale Page 21
- Passage de l’enfance à l’âge nubile Page 23
- Innocence Page 23
- Eveil des sens et émancipation Page 23
- La famille et la morale Page 25
- La famille Page 25
- Les parents Page 25
- La fratrie Page 26
- Mariage et prétendants Page 26
- La morale Page 27
- Mixité sociale et revers de fortune Page 29
- La métamorphose animale, et la manifestation des pulsions cachées Page 30
- Punition ou injustice Page 30
- Pulsions et transgressions Page 32
- Merveilleux Page 33
E. ECRITURE Page 35
- Amplification et complexité de la trame narrative Page 36
- Hyperbole continue et jeu désinvolte avec le style précieux Page 37
- Enumérations et exagérations Page 37
- Ce style va figer la féerie littéraire Page 39
- Figures de style et néologismes précieux Page 39
- Comparaisons Page 40
- Traitement subversif du conte d’origine littéraire ou populaire et parodie Page 41
E. CITATIONS Page 43
AULNOY Marie Catherine Le Jumel de Barneville, Baronne, dite Comtesse d’Aulnoy. (1650 – 1705)
Biographie
Mariée à 15 ans à un mari de 46 ans, débauché, violent, qui perd sa fortune. Après avoir accusé son mari de crimes non commis afin de s’en débarrasser, elle doit s’exiler pendant 15 ans, ce qui enrichit son expérience (langues, les milieux de cour, pratique des arts). De retour à Paris, elle tient salon. Bien qu’elle ait mené une vie sulfureuse, entre autres espionne à Londres au service de Louis XIV, son salon, ouvert en 1685, (précurseur de ceux du XVIIIe siècle), compte de nombreuses personnalités, comme la comtesse de Murat, et Mlle L’Héritier, nièce de Perrault, elles-mêmes écrivaines célèbres de contes féériques et merveilleux et d’autres femmes à la renommée brillante à cette époque.
Bibliographie
Outre des relations de voyages et des nouvelles galantes, Madame d’Aulnoy publia huit tomes de contes de fées. Elle fit paraître la suite de ses contes de fées dans un laps de temps assez court afin de profiter de son succès. Par ailleurs, elle ne voulait pas se laisser distancer par ses concurrents tels Charles Perrault, Mlle L’Héritier, la comtesse de Murat. Cela montre également que Madame d’Aulnoy avait une certaine facilité d’écriture. Il est également fort probable qu’elle ait testé ses contes dans son salon avant de les publier. Les contes, au nombre de vingt-cinq sont insérés dans plusieurs recueils, l’un qui comporte quatre tomes, intitulé Les contes de fées est publié en 1697. Le troisième et le quatrième tomes, selon les pratiques littéraires des récits-cadres propres au XVIIe siècle, insèrent les contes dans deux nouvelles espagnoles Ponce de Leon et Don Fernand de Tolède. Un autre recueil intitulé Contes Nouveaux ou les Fées à la Mode paraît en 1698 en quatre tomes. Les contes des trois derniers tomes sont de nouveau enchâssés dans une nouvelle : Le Nouveau gentilhomme Bourgeois.
ŒUVRE : CONTES DE FEES
Cette magicienne du verbe va procéder à une véritable métamorphose du conte, opérant le difficile et subtil passage de la littérature orale à la littérature écrite.
Un oiseau bleu, un nain jaune, une fée écrevisse, une princesse changée en biche, un verger de fruits confits, un attelage de souris, un pâté d'oiseaux chantant... Mme d'Aulnoy transporte ici son lecteur de merveille en merveille. Ces contes de fées, composés en manière de jeu à la fin du XVIIe siècle, visaient avant tout à divertir, amuser, étonner la Cour : cette légèreté séduit encore aujourd'hui, et c'est avec plaisir qu'on suit la conteuse dans les palais enchantés, parmi les créatures féeriques et les animaux fabuleux. Mais il faut redécouvrir aussi la modernité de ces contes : leur vocation revendiquée à n'être que jeux, leur absence de morale, leur ambiguïté constante en font une œuvre non dénuée d'ironie, et dont l'audace étonne.
S’inspirant, en effet, comme Perrault lui-même, des traditions orales, elle exploite une autre veine que l’académicien dans cette mode des contes de fées, veine plus littéraire, plus féminine, visant un public de lecteurs mondains adultes et raffinés imprégnés de culture classique et de références littéraires telles que la pastorale ou la préciosité Avec eux, elle mène un jeu littéraire très subtil basé sur un référent culturel commun, celui de la tradition romanesque du XVIIe siècle, exemplaire du genre précieux.
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