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Réquisitoire contre "le dernier jour d'un condamné à mort", ou plaidoyer pour la peine de mort

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Par   •  6 Janvier 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 078 Mots (5 Pages)  •  10 497 Vues

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Réquisitoire contre “Le dernier jour d'un condamné à mort” ou Plaidoyer pour la peine de mort

Cher jury, Madame la procureure, Monsieur Hugo, mes respects. Dans votre dernier ouvrage intitulé “Le dernier jour d’un condamné à mort” vous soulevez une question extrêmement complexe : la peine de mort. Extrêmement complexe car ce débat nous oblige à regarder en face des réalités discordantes: à la fois la réalité des crimes terribles pour lesquels la peine de mort est infligée, et la réalité du caractère des exécutions. Cependant j'éprouve une pulsion instinctive de vengeance à faire disparaître l'ignoble qui, pour des raisons apparemment sordides, a enlevé la vie. Dans notre merveilleuse patrie dirigée par notre chef suprême, Le Seigneur, Yahvé, Allah ou Dieu, la peine de mort est tolérée par le Livre, pilier de notre loi divine infaillible. C’est en lisant votre ouvrage Monsieur Hugo que je me penchai sur cette question. Mais si vous êtes jugé aujourd’hui c’est parce-que vous avez remis en cause la suprématie évidente de notre Maître à tous. Mon rôle va donc être extrêmement simple : faire mon devoir de citoyen en vous démontrant logiquement que vos états d’âme n’ont pas lieu d’être.

Tout d’abord je voudrais poser une question à chaque personne quelle qu’elle soit présente dans cette salle : Avez-vous peur de la mort ?

Pourquoi avoir peur de la mort me direz vous ? Dieu nous promet une place au paradis éternel toute chaude si nous respectons ce qu’il nous impose. Mais au fond de nous tout le monde a peur de la mort, malgré l’ordinarité de la chose, le fait  que c’est le destin, personne ne peut s’y habituer. Mais la raison refait surface et notre foi se doit d’être inébranlable. La peine de mort n’est donc pas si terrible que ça finalement puisque nous verrons le visage de Saint Pierre juste après celui de notre bourreau. Et bien c’est en lisant l’ouvrage Monsieur Hugo, que j’ai pu saisir le tourment de l'âme asservie du condamné à mort. La seule chose dont il a peur, s’il est  croyant c’est d’être envoyé en enfer pour ses péchés , s’il ne l’est pas, un corps réduit à demeurer sans âme et sans tête se décomposant dans une boîte à côté de tant d’autres; au pire des cas, si le condamné est innocent et n’a pas péché, la peine de mort l’envoie au paradis et la conséquence est moindre. Ma déduction est donc la suivante : la peine de mort est la peine la plus effroyable pour un criminel non-croyant qui est sans raison et dénué de toute bonté ou pour un croyant repenti mais appelé trop tard sur le droit chemin.

Mais je ne vais pas m’arrêter là, je vous propose d’adopter un point de vue tournant le dos à la foi afin de justifier universellement ma position. Pour ce faire je vais énoncer des arguments faisant appel à différents principes fondamentaux en matière de droit pénal : la rentabilité de cette peine, son efficacité et sa justesse.

Premièrement, je peux d’ores et déjà avancer que si le jugement n’est pas trop long, une exécution coûte basiquement moins cher à l’Etat qu’une peine de prison à perpétuité. Et avons nous envie de payer pour des meurtriers sans vergogne ? De plus, dans certaines régions de notre merveilleux état, où la surpopulation des prisons est devenue un véritable fléau, la peine capitale est aussi perçue comme un moyen de libérer de l'espace pénitentiaire. Dans la région de Bretonnie qui est fortement touchée par la criminalité, la peine de mort a permis au Comté de ne pas construire de nouvelles infrastructures et ainsi de pouvoir construire un nouveau bâtiment le FMAYV Foyer pour Moines Ayant des Yeux Verts.

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