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Culture Générale - BTS Blanc - Octobre 2012

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Par   •  17 Février 2013  •  3 884 Mots (16 Pages)  •  1 894 Vues

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Culture Générale - BTS blanc n°1 – Octobre 2012

Synthèse (40 pts)- Vous rédigerez une synthèse concise, objective et ordonnée des documents suivants

Document 1 — Pourquoi les Français ont besoin de rire, Clara Géliot et Laurence Haloche, « Le Figaro », mars 2008

La cause semble entendue, les Français vont mal. Très mal. Une chape neurasthénique plombe l’énergie de notre jeunesse qui ne croit plus en son avenir. Jamais, depuis sa création en 1987, l’indicateur de l’Insee n’avait révélé un moral des ménages aussi bas. Sale époque que ce début de siècle anxiogène qui grisaille nos quotidiens et charbonne notre joie de vivre.

Pour résister à l’adversité, le rire s’impose comme un réflexe naturel, un exutoire1 nécessaire. Nul besoin d’être prix Nobel de médecine pour analyser les effets bénéfiques (renforcement du système immunitaire et réduction du stress) que procurent à l’organisme quelques bouffées d’hilarité : les endomorphines cérébrales que libère l’action de nos zygomatiques2 agissent comme une arme anti-déprime particulièrement efficace. Lorsque l’on rit, on est dans l’instant présent, on se vide la tête. « Un clown est comme une aspirine, excepté qu’il agit deux fois plus vite », affirmait Groucho Marx. Leçon retenue : la société française a mal aux encoignures, mais elle se soigne.

Que la carte Vitale ne rembourse pas les séances de « rigolothérapie » ne nous empêche pas d’avoir accès aux soins innombrables de ces rebouteux de l’âme que sont devenus les comiques et les humoristes qualifiés. Les plus connus ont pignon sur rue. Impossible, ces temps-ci, de manquer sur la devanture des cinémas et des théâtres les trombines de Kad Merad, Benoît Poelvoorde, Michèle Laroque, Francis Perrin ou Armelle. Les comédies ont la cote, les one-man-show affichent complet (plus de 200 chaque soir à Paris), les pièces de boulevard ont retrouvé une seconde jeunesse et jouent souvent les prolongations […]

Qu’il s’agisse d’aller voir l’excellent film de Dany Boon, Bienvenue chez les Ch’tis, (déjà plus de 500 000 spectateurs en une semaine dans la Région Nord-Pas-de-Calais), d’applaudir à la Nouvelle Eve l’infatigable Dindon de Feydeau ou de saluer le talent des inoxydables chansonniers du Théâtre des Deux-Anes, toutes les occasions sont bonnes pour remonter la pente et relever une moyenne nationale qui ne nous attribue plus qu’une minute de rire par jour contre dix en 1939. Y avait-il davantage de raisons de se réjouir à l’orée de la Seconde Guerre mondiale ? Sûrement pas. Mais notre société moderne a généré d’autres formes d’oppression : stress, dépression, conformisme. Animée par la sacro-sainte « positive attitude », notre quête permanente du bien-être nous invite à multiplier autant que possible les petits plaisirs, les moments rares où l’oubli soulage les pesanteurs de la vie. « Historiquement, l’humour a toujours créé des espaces de liberté. Il perce la faille dans le couvercle du concensus étouffant », confirme Jean-Michel Ribes, qui a fondé l’université du rire au théâtre du Rond-Point.

1- Moyen qui sert à écouler qqch de mauvais, à s’en débarrasser. 2 – Muscle de la joue, traditionnellement lié au rire.

Document 2- Rire est la seule activité physique sans véritable contre-indication — www.sudouest.fr/17 mai 2010/THOMAS BROSSET

Le claquage d’un zygomatique reste un accident assez rare chez les athlètes du rire. Sabine Dhersin qui pratique la discipline depuis de nombreuses années pouffe sans s’exploser le diaphragme, s’esclaffe sans altérer ses fonctions hilarantes, se bidonne sans y perdre ses capacités respiratoires.

Tout simplement parce que le rire est la seule activité physique sans véritable contre-indication. « Le but du jeu, c’est de retrouver son rire d’enfant. Celui qui se déclenche pour tout ou rien et qu’on abandonne en allant à l’école parce qu’il ne faut pas y rire de tout ou rien », raconte Sabine, yeux clairs et jovialité à fleur de joues. Depuis 2005, elle anime le club de rire de La Rochelle, au centre social de Saint-Éloi. Et mardi soir, elle franchit un palier en devenant conférencière du rire. « C’est la première fois, mais je ne vais pas me stresser pour autant », sourit l’animatrice en chef des rigolades rochelaises.

S’échauffer la voix — L’affaire est sérieuse. Il y va de notre santé. Depuis que l’Indien Madan Kataria a découvert les vertus du rire en 1995, un peu comme Pasteur le vaccin pour la rage, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre.

La rigolothérapie existe. Elle soigne, pêle-mêle, le stress, la constipation, la dépression, l’ulcère à l’estomac et sans doute les hémorroïdes.

« Au début, ce n’est pas spontané. Il faut se forcer à rire, s’échauffer la voix. Mais on fait une foule de choses pour provoquer un éclat de rire spontané. Comme d’imiter la tondeuse en broutant le carrelage. Cela peut paraître stupide. Mais le propre des enfants, c’est de rire pour des stupidités. »

« Libérer ses émotions » — Pour cette ancienne employée d’ingéniérie de service à Cherbourg, l’école du rire s’est avéré un formidable échappatoire à la morosité ambiante. Elle a suivi une formation de coaching en rire à Mulhouse et a ouvert son club à La Rochelle. « Mais attention, je ne suis ni rigologue, ni rigolothérapeuthe, juste animatrice. »

Donc, elle anime, elle raconte, elle fait un peu le pitre pour que le rire ne réponde pas à la seule logique de la méthode Coué. « L’important, c’est de libérer ses émotions. »

Document 3- Elodie Maillot, « Le rire médecin », Label France n°56, 2004

Depuis un peu plus de dix ans, le docteur Girafe, alias Caroline Simonds, prodigue des crises de rire et autres épidémies de drôlerie… dans le cadre souvent austère des hôpitaux. Cette Américaine est clown au sein de la troupe Le Rire médecin, qu’elle a créée en 1991. Avec Ciboulette, Bataclown et autre Zygomatic, les clowns sont sortis des cirques et officient dans l’entreprise, au supermarché mais surtout à l’hôpital, où leurs effets comiques ont des vertus apaisantes. Chacun a pu constater que le rire fait du bien quand ça va mal. Fatigue, maux de tête, troubles digestifs, maux de dos, angoisses et bobos divers empoisonnent souvent le quotidien des petits malades. Devant les numéros des clowns, le rire devient alors un exutoire. Il dilate la cage

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