Commentaire Satiricon
Commentaire de texte : Commentaire Satiricon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar inezuu_ • 21 Février 2020 • Commentaire de texte • 743 Mots (3 Pages) • 580 Vues
Le Satiricon est une œuvre satirique attribuée, sans certitude absolue, à Pétrone. Mêlant vers et prose, latin classique et vulgaire, elle se divise en trois récits : L'Éphèbe de Pergame, La Matrone d'Éphèse et le Festin chez Trimalcion, Dans cet extrait, Nicéros, participant au banquet, raconte une aventure qu’il a vécu lorsqu’il a voulu rejoindre son amante Melissa. En quoi ce texte narratif est-il à la fois un récit d’horreur et humoristique ? Après avoir montré que ce texte est narratif, nous verrons que c’est un récit d’horreur classique, mais qui prête aussi à rire.
Le cadre spatio-temporel de ce texte est bien défini. De nombreux indices temporels sont indiqués dans le texte « circa gallicinia » « luna lucebat » « tanquam meridie ». Cette scène se passe donc à la tombée de la nuit. De même, les lieux rencontrés par les personnages sont évoqués au fil de la lecture « inter monimenta » « secundum viam » « villam amicae meae ». Le cadre spatio-temporel du texte est donc décrit tout au long de la lecture.
Le narrateur du texte est interne et se place au centre du récit. L’omniprésence des marques du locuteur « ego » « meus » « mihi » ainsi que les nombreux verbes à la première personne du singulier montrent que Nicéros monopolise le récit, il se place au centre de l’histoire. De même, les expressions employées « mihi anima in naso esse » « stabam tanquam mortuis » traduisent un narrateur très expressif et émotif. L’absence de description des émotions des autres personnages crée un contraste et renforce l’idée d’omniprésence du narrateur. Le narrateur interne de cet extrait est donc au centre de l’histoire.
Ce texte narratif s’apparente, aux premiers abords, à un récit d’horreur classique.
Ce texte dénote une ambiance de peur et de suspens. Les connecteurs logiques « forte » « subito » créent la surprise chez le lecteur, et donnent l’impression d’un enchaînement rapide des faits. En outre, le champ lexical du danger « ululare » « fugit » « timore » « mortuis » provoque la crainte du lecteur. Enfin, l’utilisation du passé simple »accessi » « coepit » « fugit » « introvi » offre un cadre réaliste à la scène. Le lecteur a l’impression d’y participer et cela accentue son sentiment d’effroi. Une ambiance de peur et de suspens est donc bien notable dans cet extrait.
Le lecteur assiste, au fil de sa lecture, à des faits surnaturels, rattachés au fantastique. En effet, des personnages propres au récit fantastique sont évoqués « orcus » « lupus » « larvam ». De même, différentes scènes de transformations « lapidea facta sunt » « lupus factus est » sont présentes. Ces moments, de part leur irréalisme, relèvent du fantastique.
Ce texte est donc un récit d’horreur, à première vue classique, qui de part une ambiance fantastique et peu rassurante, cherche à effrayer le lecteur. Cependant, ce texte est également humoristique.
Le style oral et familier de cet extrait contribue à faire sourire le lecteur. En effet, le niveau de langue familier saute aux yeux « homo meus » « circumminxit » « vestimenta ». Il suscite le rire et tend à décrédibiliser l’aspect effrayant du texte. De même, l’usage d’expressions toutes faites
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