To the Lighthouse, Virginia Woolf
Commentaire d'oeuvre : To the Lighthouse, Virginia Woolf. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar grizzli30 • 9 Novembre 2023 • Commentaire d'oeuvre • 3 575 Mots (15 Pages) • 223 Vues
Introduction
- Le bas de Bruyère (Woolf 30 pages)
To the Lighthouse est un roman de Virginia Woolf écrit en 19XX. Le personnage central est Mrs Ramsay dont le mari est professeur de philosophie à Londres. Ils ont loué une maison pour les vacances d’été dans la région des Hébrides. Les Ramsay accueillent deux hôtes dans leur demeure : William Blankes, un homme veuf et d’un certain âge et Mrs Lily Briscoe, une jeune peintre.
La scène choisie dans Mimesis est le moment où James, le jeune fils des Ramsay découpe des images dans un journal illustré. Sa mère lui a promis que si le ciel est clèment, ils iront en bâteau jusqu’au phare. Cette promesse est importante pour James car il la considère comme une récompense et elle nourrit également son imaginaire. Mais cette joie est de courte durée. Son père lui annonce que la promenade est annulée à cause du mauvais temps. La joie de la promenade initiale est rompue par la déception que James éprouve. Sa mère le console de la tristesse dans laquelle l’annonce de l’annulation de promenade en mer l’a plongé.
L’unité du chapitre 1 est construit autour de ce qui se passe extérieurement entre Mrs Ramsay et James. L’apparente banalité de la scène où Mrs Ramsay mesure sur James la longueur du bas qu’ell donnera au fils du gardien. La mère exige de James de ne pas bouger. James obéit mais le bas est trop court. Après un long intervalle, Mrs Ramsay embrasse son fils. Ensuite, la mère lui cherche une autre image à découper et le chapître se finit ainsi.
Le flot de conscience caractérise les romans de Woolf : Les évènements extérieurs sont présentés par les rapports qu’elle établit avec d’autres temps et d’autres lieux. Ces principes d’écriture sont visibles dans une conversation téléphonique où plusieurs conversations ont lieu en même temps, se découpent et s’entremêlent. Les mouvements ont lieu dans la conscience d’une personne. Et cet état de conscience est répercuté dans la conscience des autres personnages.
Dans ce chapître, deux interruptions bouleversent l’état sde conscience de Mrs Ramsay : William Blake et Lily Briscoe passent devant sa fenêtre. Le charme de Lilly Briscoe produit un effet de diversion dans la pensée de Mrs Ramsay. Elle a besoin de concentrer son attenti
on sur l’activité de la mensuration du bas pour alléger le poids de sa conscience. C’est alors que son regard évalue la pièce. Elle se rend compte de la médoicrité des meubles et de la banalité du séjour. Pendant ce temps, l’enfant est si agité qu’elle ne sait pas si elle pourra mesurer le bas. Ses pensées s’envolent vers les personnes de son entourage,
la maison et le phare.
La première parenthèse advient quand Mrs Ramsay s’irrite contre l’absurdité de la vie. Mais une pensée extèrieure qui la ramène au mariage entre Mr Banks et Lily change le cours de sa pensée et la joie de cette union remplace la colère.
La deuxième parenthèse advient alors que le bas mesuré se révèle une nouvelle fois trop court. La phrase « Never did anybody look so sad » est une phrase dont les termes suscite des questions : A qui doit-son se référer pour traduire et comprendre ce terme vague de « anybody » ? Le verbe « look » soulève la question du regard : Qui regarde Mrs Ramsay ? Virginia Woolf ne donne pas de clés d’interprétations pour comprendre les paroles ou les pensées des personnages.
Une des difficulté de lecture est l’absence de tout énoncé objectif pour Woolf. Par exemple, la conversation téléphonique avec Mr Banks a eu lieu bien avant que ne commence la scène et dans sa structure elliptique, il est relié au chapître précédent.
Le baiser que Mrs Ramsay dépose sur le front de son fils et les images qu’il découpe constituent la clôture des occurrences extérieures.
Virginia Woolf est un auteur dont le talent s’exprime par un effacement de la romancière vis-à-vis des personnages qu’elle crée. Ses romans abondent en personnages dont les variations opacifient leur appréhension. L’introspection d’un personnages n’est pas la seule caractéristique de l’univers woolfien : la conscience de Mrs Ramsay se nourrit et interagit avec la conscience des autres. Le courant de conscience ne repose ni sur une intention ou une quelconque orientation de l’objet.
Toutes les digressions du roman partent d’une expérience des plus vagues , pour atteindre une netteté et une visibilité étonnante. Cependant, les affres dont souffre Mrs Ramsay ne sont jamais résolus. Comme dans Ulysse, le développement du roman de Woolf est incohérent et le présent autonome n’existe pas.
Euryclée reconnait Ulysse à l’aide de digressions où l’origine de la cicatrice est convoquée. L’état de conscience située dans l’esprit observateur permet de comprendre les circonstances du récit et par le biais de la digression, de comprendre le contenu.
Le reflet dans la conscience des personnages n’établit aucun lien avec le présent de l’évènement. Comme les reminiscences de Proust dans le roman « Du côté de chez Swan » où la madeleine devient le catalyseur qui va déclencher le flot de souvenirs. Proust écrit un roman où le subjectivisme est unipersonnel . Proust a une conception moderne du Moi intérieur : sa conception néo-platonicienne est une vision où l’objet s’immisce dans la conscience de l’artiste.
Dans Ulysse, la conscience s’exprime par une reflexivité multiple de la conscience et une stratification temporelle multiple.
Plusieurs écrivains ont voulu aborder la désintégration et la dissolution des réalités extérieures. Thomas Mann a envisagé les évènements dans une perpective temporelle d’omnitemporalité. Quant à André Gide, il a utilisé dans « Les faux-monnayeurs » la technique de la modification des points de vue dans l’appréhension des évènements. Pour lui, le roman et la génèse du roman s’imbriquent l’un dans l’autre.
Dans un autre style, Knut Hamsun s’est essayé dans « les fruits de la terre » à abolir les frontières entre le style direct et le style indirect.
Les évènements dans les romans de Flaubert se succèdent alors que l’action n’enregistre pas d’avancées. Chez Flaubert c’est un choix délibéré qui consiste à une synthèse des situations dont la forme épouse une globalisation et une délimitation des circonstances.
Pour Erich Auerbach, l’auteur doit selectionner un peit nombre de thèmes, afin de rendre le récit plus réaliste. L’auteur doit donner une vision synthétique du monde. Le lecteur doit pouvoir percevoir et intégrer cette dimension. Il propose par l’exemple quelques romans qui échappent à ces règles :
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