Rimbaud, Ma bohême

« Ma Bohême »

-Rimbaud, poète précoce, élève brillant, élevé par sa mère, réfractaire à la bourgeoisie et à l’ordre. Esprit libre, marginal qui fugue à plusieurs reprises.

-Il écrit les poèmes des Cahiers de Douai avant l’âge de 20 ans. Ce poème (sonnet) évoque ses errances adolescentes.

-Lecture  -Projet : Quelles images donne-t-il de lui-même ? OU ciblez sur le jeune révolté ivre de liberté, d’amour et de poésie ?

-Mouvements : 1/ le poète vagabond enthousiaste 2/ Le petit poucet rêveur ou rêveries nocturnes  3/ Inspiration  et composition fantaisistes (création)

Analyse linéaire 

1/ le vagabondage d’un poète enthousiaste (quatrain 1)

-V1= expression de déplacement avec les verbes de mouvement (répétition du verbe aller à l’imparfait d’habitude : idée d’action répétée). « Je » a une garde robe peu fournie en piteux état « crevées », usées. Le personnage est en rupture avec la société, révolté « poings ».

-V2= son vagabondage est heureux : métamorphose de vêtement « paletot » en « idéal » : il s’anoblit.

V3= il marche sans but, la nature permet le rêve et la poésie est au cœur de ce poème, métamorphose l’univers. L’ado devient « féal », en fuite dans l’espace « sous le ciel », dans le temps « Muse », de l’antiquité au Moyen âge. Il es le serviteur d’une maîtresse qui lui assure sa subsistance, qui est source d’inspiration, nourricière spirituelle qui permet le rêve , il y puise sa force.

V4= Exclamation familière, il jette un regard amusé et tendre sur ses rêves d’amour. On devine sa joie, son exaltation. Présence d’adj mélioratifs.

2/ Rêveries nocturnes (quatrain 2)

Il n’a pas d’argent mais ce n’est pas perçu de manière dramatique.

Les rimes s’échappent des trous à défaut des cailloux , des mies de pain .

Allusion enfantine ludique du petit poucet (métaphore). « Des rimes » : rejet : la poésie est au cœur du poème. Alexandrin malmené par les tirets.

Il dort à la belle étoile, aucune contrainte et voyage selon sa fantaisie. La nature est protectrice « mon auberge », métamorphose les lieux .Elle est bienveillante, maternelle et une femme divinisée , troublante « frou-frou »/ Personnification « étoiles »

Bonheur simple + présence des déterminants poss :complicité

3/ Création poétique (tercets)

-Il alterne une attitude statique, pause contemplative et mouvements, fatigue aussi « assis »

« écoutais, sentais » : verbes de perception : le monde est perçu avec des sensations exacerbées :après « les étoiles , frou-frou : toucher, ouie », toucher , goût « gouttes, front, vin » .LA nature est accueillante, protectrice comme une mère, elle offre et le rafraîchit.

Son errance se poursuit au hasard « au bord des routes »+  liberté poétique : enjambements

-Métamorphose des objets : « lyres / fantastiques »+ refus des contraintes avec termes familiers et nobles

-Jeu de mots : « pieds »= unité de mesure et organe de marche

Le paysage se métamorphose en univers fantastique :cordes de lyres / lacets. Les chaussures sont usées , les « souliers blessés » mais le poète accède à des mondes nouveaux.

Conclusion

-Le Voyage apporte la liberté de mouvement au jeune Rimbaud qui affirme ses désirs loin de chez lui et se dévoile comme un nouvel Orphée + Elargissement

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